« Jean-Pierre Vieville a commencé par le dessin industriel puis est devenu photographe publicitaire tout en s’adonnant à sa passion, la peinture. C’est dans les années 80 qu’il envisage l’art comme un moyen de réponse à sa « nécessité intérieure » ne gardant que l’émotionnel comme base de recherche, qualifiant son travail d’art abstrait lyrique.
Bien qu’abstrait, on a tendance à identifier le graphisme comme des éléments rattachés au monde minéral ; quelques toiles sont très japonisantes, limpides, aériennes ou aquatiques, transparentes ; d’autres nous parlent de roche, des entrailles de la terre et les tons sourds, la matière, y sont pour beaucoup, sans oublier certains titres qui sont là pour renforcer cette impression. Une empreinte de main fait référence à l’art pariétal des hommes des cavernes.
Mais passé ce sentiment d’identification, on se rend compte qu’il n’y a guère de thème « seulement » des lignes, de la matière, du rythme dû à la répétition des formes, accentué encore par les séries de toiles. Quelques-unes viennent proposer un autre aperçu du travail du peintre, plus chaudement colorées et au graphisme géométrique.
Mais c’est avant tout cette manière particulière qu’a l’artiste d’occuper la surface de la toile en la rythmant de traces et de fractures, en utilisant tour à tour des teintes claires ou sombres -obscures même pour certaines dites « pas faciles »-, qui est l’écriture plastique du peintre nous renvoyant à la part d’humanité, à ses propres failles, ses blessures peut-être.
A voir rue des écoles à l’espace des arts au Boulou jusqu’au 23 juin inclus. Entrée libre. Contacts: 04 68 83 36 32 et: espacedesarts@mairie-leboulou.fr Pour tout renseignement, un lien : www.espacedesarts.pro »