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jeudi 27 mars 2025

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Ce village du Var où 400 mètres d’altitude cachent un passé arabe méconnu

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À 400 mètres d’altitude, dans l’écrin verdoyant du massif des Maures, La Garde-Freinet dévoile ses ruelles pavées et ses maisons de pierre où le temps semble s’être arrêté. Ce village varois, à mi-chemin entre les contreforts boisés et la côte méditerranéenne, cache pourtant bien son jeu. Derrière son apparente tranquillité se dissimulent des trésors historiques et des traditions séculaires que seuls les voyageurs curieux parviennent à découvrir.

Un passé arabe au cœur de la Provence

La singularité de La Garde-Freinet prend racine dans une histoire peu commune en Provence. Au IXe siècle, des Sarrasins venus d’Espagne s’établirent sur ces hauteurs, créant une puissante base militaire baptisée « Jabal al-Qilal » (montagne des jarres). Ce bastion musulman domina la région pendant près d’un siècle, jusqu’à sa reconquête en 973 par Guillaume Ier, comte de Provence.

Cette présence arabe a laissé des traces indélébiles, notamment dans les vestiges du fort qui surplombe le village. Partiellement creusé dans la roche, ce lieu stratégique offre désormais une vue panoramique à 360° sur le massif des Maures et la plaine environnante. L’ascension vaut le détour pour découvrir ses maisons troglodytes et sa citerne taillée dans le roc.

Fait méconnu : Émile Zola s’inspira de La Garde-Freinet pour son roman « Le Docteur Pascal », rebaptisant le village « La Palud » dans son œuvre. Une trace littéraire qui ajoute au mystère des lieux.

Un écrin forestier aux richesses insoupçonnées

Avec 80% de son territoire couvert de forêts, La Garde-Freinet doit une partie de sa prospérité historique au chêne-liège, arbre emblématique du massif des Maures. L’écorce de ces arbres centenaires, récoltée tous les douze ans, alimentait une florissante industrie bouchonnière jusqu’au milieu du XXe siècle.

Aujourd’hui, ces vastes étendues boisées offrent un terrain de jeu idéal pour les randonneurs. Les sentiers serpentent entre des paysages méditerranéens préservés, similaires à ceux que l’on peut admirer dans cette réserve naturelle corse aux falaises rouges, quoique dans un contexte plus forestier que maritime.

La nature généreuse de La Garde-Freinet se manifeste également dans sa gastronomie, avec la châtaigne comme produit phare. Chaque année en octobre, le village célèbre ce fruit lors d’un festival qui attire gourmands et curieux.

Un refuge discret pour célébrités en quête d’authenticité

Loin du tumulte de Saint-Tropez pourtant si proche, La Garde-Freinet a su séduire au fil des décennies des personnalités en quête de tranquillité. Jeanne Moreau, Vanessa Redgrave ou encore David Hockney ont succombé au charme de ce village perché, tout comme Christopher Tolkien, fils du célèbre écrivain.

Cette présence discrète de célébrités n’est pas sans rappeler ce village que Picasso considérait comme le plus beau de France, preuve que les artistes ont souvent un coup d’avance pour dénicher les joyaux cachés du patrimoine français.

La crèche géante, une tradition hivernale exceptionnelle

En hiver, La Garde-Freinet révèle l’une de ses traditions les plus spectaculaires : une crèche géante composée de plusieurs milliers de santons faits main. Cette œuvre collective, initiée par Maxime Codou et son association, transforme le village en destination touristique même en basse saison, contrastant avec l’image estivale habituelle de la région.

Cette tradition rappelle l’attachement des Gardois à leur patrimoine culturel et religieux, dans un village où près de la moitié des habitations sont des résidences secondaires, témoignant d’un équilibre subtil entre préservation des traditions et ouverture au monde extérieur.

Entre mer et forêt : un positionnement stratégique

L’un des atouts majeurs de La Garde-Freinet réside dans sa situation géographique unique. À seulement 20 kilomètres de la mer, ce village forestier offre une alternative rafraîchissante aux touristes en quête d’authenticité. Cette position privilégiée n’est pas sans rappeler ce village provençal aux 80 mètres de falaise, autre pépite varoise combinant nature spectaculaire et patrimoine historique.

Depuis 2020, sous l’impulsion du maire Thomas Dombry, le village développe un tourisme raisonné valorisant son environnement naturel tout en préservant la qualité de vie des habitants permanents.

FAQ : Tout savoir sur La Garde-Freinet

Quelle est la meilleure période pour visiter La Garde-Freinet ?

Le printemps (avril-juin) et l’automne (septembre-octobre) offrent les conditions idéales : températures douces, nature verdoyante et affluence touristique modérée. L’automne permet également de profiter du festival de la châtaigne.

Comment accéder au Fort Freinet ?

Le fort est accessible par un sentier balisé depuis le village (environ 30 minutes de marche). Prévoyez de bonnes chaussures car le chemin est escarpé par endroits. L’entrée est payante en haute saison avec visite guidée possible.

La Garde-Freinet est-elle adaptée aux familles ?

Absolument ! Le village propose des randonnées accessibles, des ateliers de découverte de la nature et sa célèbre crèche géante en hiver. Les nombreux espaces naturels en font un terrain de jeu idéal pour les enfants en quête d’aventures.