Entre vignes et collines, Camps-la-Source vous dévoile ses trésors secrets cachés au cœur de la Provence Verte. Ce village varois discret cultive jalousement son authenticité, loin des circuits touristiques conventionnels. L’eau, comme son nom l’indique, a façonné son identité et son histoire, offrant aujourd’hui aux visiteurs curieux un concentré de Provence authentique.
La source qui a sculpté l’âme d’un village provençal
Jusqu’en 1936, ce village portait simplement le nom de « Camps », avant d’ajouter « la-Source » pour marquer son identité hydraulique unique. Tout commence en 1017 avec la fondation de l’église Sainte-Marie, don précieux à l’abbaye Saint-Victor de Marseille qui marquera le développement du bourg médiéval.
L’histoire industrielle du village reste méconnue : du XVIIe au XIXe siècle, les manufactures de feutres et de chapellerie ont fait sa renommée. Ces ateliers, alimentés par la généreuse source centrale, ont façonné l’économie locale pendant des siècles, laissant en héritage des bâtiments de briques rouges caractéristiques et de magnifiques fontaines du XIXe siècle.
En vous promenant dans les ruelles, cherchez les anciennes usines de foulage. Ces témoins silencieux racontent l’épopée artisanale d’un village qui fut pionnier, créant en 1906 la première coopérative vinicole du Var. Une tradition viticole qui, comme dans d’autres villages varois comme Cuers, s’inscrit profondément dans l’identité locale.
Un écrin naturel entre collines et châtaigniers
Niché à une altitude moyenne de 448 mètres, Camps-la-Source offre une topographie contrastée alternant entre 259 et 637 mètres. La commune est délimitée par l’imposante Barre de Saint Quinis, créant un écrin naturel magnifique propice aux randonnées printanières.
En cette saison, l’eau des canaux reflète le ciel d’azur, tandis que les martelières (ces écluses traditionnelles) régulent le précieux liquide qui irrigue le territoire. Les forêts de châtaigniers, parées de leurs premières feuilles tendres, invitent à la contemplation et à la photographie, particulièrement au lever du jour quand la brume matinale enveloppe doucement les vallons.
Pour les amateurs de panoramas, la randonnée vers l’ermitage offre une vue exceptionnelle sur la vallée, rappelant que les villages perchés de Provence offrent parmi les plus beaux points de vue de France.
Chasse aux trésors méconnus dans les ruelles du temps
L’église Sainte-Marie mérite votre visite, mais ce sont les chapelles excentrées qui abritent de véritables secrets. La chapelle Saint-Sébastien, perchée sur son promontoire, offre une perspective unique sur les toits ocre du village, surtout en lumière dorée du soir.
Ne manquez pas le carrefour des Laveuses, avec ses bassins en pierre où l’eau murmure encore les conversations d’antan. Les potagers abandonnés en contrebas racontent l’autosuffisance d’une époque révolue, entre murs de pierre qui s’effritent et terrasses en gradins colonisées par les genêts.
Comme dans certains villages de Normandie préservant leurs traditions artisanales, Camps-la-Source conserve précieusement les traces de son patrimoine industriel. Cherchez les vestiges des usines de feutres, dont certaines machines rouillées témoignent encore d’un savoir-faire oublié.
FAQ : Tout savoir pour visiter Camps-la-Source
Quand est la meilleure période pour visiter Camps-la-Source ?
Le printemps (avril-mai) offre une nature en pleine renaissance avec des températures idéales pour la randonnée. L’automne est également recommandé pour la récolte des châtaignes et les couleurs flamboyantes des forêts.
Quelles sont les activités incontournables à faire en avril ?
Les randonnées dans les forêts de châtaigniers, la visite des chapelles restaurées et l’exploration des canaux historiques constituent les meilleures activités de saison. N’oubliez pas votre appareil photo pour capturer la lumière dorée sur les façades ocre.
Comment photographier au mieux le village ?
Privilégiez la chapelle Saint-Sébastien au petit matin (6h30-7h30) pour une lumière rose magnifique, et les canaux avec leurs martelières entre 8h et 9h pour capturer le jeu des reflets sur l’eau.
