Ce jeudi 10 avril, Jean-Paul Pelras était à Villeneuve de la Rivière, son village natal, pour présenter et dédicacer son dernier livre : « Le sacrifice paysan ». Une salle bien remplie devait être le gage des liens forts que Jean-Paul a entretenu avec la profession au-delà de sa retraite bien méritée. Des liens d’amitié créés face à l’adversité, mais aussi des liens grâce à la fidélité sans compromis et intangibles à une juste cause : la cause paysanne.
C’est Patrick Pascal, maire de Villeneuve de la Rivière, qui devait présenter Jean-Paul. Il devait le faire en montrant sa détermination de syndicaliste, mais aussi pour son œuvre en tant qu’écrivain. Il devait surtout appeler l’assistance à œuvrer pour que l’agriculture continue de représenter un avenir. Jean-Paul, quant à lui, devait en quelques traits, révéler le contenu de son dernier livre. Il devait rappeler, que seul le pouvoir d’achat à le pouvoir de commander.

Un cri du cœur
C’est véritablement un cri du cœur, une alerte sans équivoque, mais aussi cette volonté indestructible, farouche, propre aux paysans qui aiment la terre, même si elle ne leur appartient pas, que Jean-Paul Pelras lance avec son dernier livre « Le sacrifice paysan », sorti aux éditions Erick Bonnier
En fait, c’est toute une vie de syndicaliste étroitement lié au monde peu connu de l’entre-soi, du système, dans ce secteur économique, qu’il nous est donné de pénétrer pour mieux comprendre le pourquoi de certains événements, le pourquoi de certaines décisions politiques ou économiques.

Jean-Paul a payé cher son engagement peu commun pour le monde de la terre, pour ce monde paysan tant dénigré, vilipendé, honni par certains jusqu’à laisser penser que ce monde, qui nourrit la planète, donne à manger à des millions d’êtres humains, était responsable de tous les malheurs de la terre. Jean-Paul, à payé cher son orientation par de la prison. Loin d’être une offense, un déshonneur, c’est bien au contraire la reconnaissance d’une détermination farouche et qu’il continue aujourd’hui encore d’exprimer.
Le monde paysan condamné à lutter
Jean-Paul explique au travers de son livre, et il le fait sans complaisance pour personne, que le monde de la terre, trop souvent avec des complicités funestes et hypocrites, a été placé dans des situations de bouc émissaire servant de prétexte à des échanges coûteux, désastreux pour ceux qui veulent vivre du fruit de leur travail.
Il montre que l’agriculteur, le paysan, est en fait une monnaie d’échange au plus bas taux, au plus bas prix. Et que ce monde paysan est aujourd’hui à l’agonie.
Mais ce livre, s’il est en quelque sorte placé sous le signe de la lucidité, n’est-il pas un message d’espoir pour les générations futures ? Un message au monde paysan pour l’appeler à poursuivre la lutte, pour continuer à vivre et à travailler au pays, sur la terre de nos ancêtres ?
C’est, je crois, ce que Jean-Paul veut nous dire.
Dans tous les cas, c’est ce que je pense.
À bientôt pour le prochain livre !
Joseph Jourda