Après 7 ans de procédure, la Cour d’Appel de Montpellier vient de condamner Pierre Fontvieille, ancien maire de Saint-Cyprien, à 1 an de prison ferme et 1 an avec sursis pour prise illégale d’intérêt, dans la suite de l’affaire Bouille (du nom de l’ancien maire et conseiller général, le docteur Jacques Bouille).
La justice lui reproche d’avoir pendant qu’il dirigeait la commune :
– pris part à la délibération par laquelle le conseil municipal de Saint-Cyprien a voté la vente d’un terrain communal à la société HLM Roussillon Habitat pour la construction de logements sociaux alors qu’il représentait la communauté de communes Sud-Roussillon au sein de cette structure (fonction de représentation exercée à titre gratuit à l’instar de nombreux élus du département) ;
– demandé, dans un souci de transparence, et afin d’assurer la continuité du service public, à une collaboratrice d’assurer à ses côtés certaines tâches habituellement dédiées au cabinet, pour pallier l’absence du directeur de cabinet empêché dans le cadre de l’affaire Bouille…
« Ce jugement, estime aujourd’hui Pierre Fontvieille, est un « copier-coller » de celui de Perpignan à la seule différence que l’intérêt que j’aurais pris n’est plus un intérêt politique mais un intérêt moral ! Dans les deux jugements les juges ont été incapables d’expliquer quelle sorte d’intérêt personnel j’avais pu retirer de ces 2 actes. Ma conviction profonde est qu’à Montpellier comme à Perpignan, les magistrats n’ont pas voulu reconnaître que l’enquête et l’instruction totalement à charge orchestrées par le procureur de la République d’alors, Jean-Pierre Dreno, et « ses amis » avaient pour seul but mon élimination de la vie politique de Saint-Cyprien, commune que je dirigeais depuis 9 mois après l’arrestation de Jacques Bouille… Les magistrats, par leurs jugements, ne veulent pas reconnaître que mon arrestation et mes 25 jours de détention arbitraires n’avaient pas lieu d’être. Pour toutes ces raisons, j’ai, dès l’annonce du jugement, décidé de me pourvoir en cassation. Chacun appréciera à la lecture du jugement la disproportion de la peine prononcée eu égard aux faits qui me sont reprochés ».
Consulter le compte-rendu : Compte-rendu affaire Bouille octobre 2016
Abonnez-vous gratuitement au site :
[wysija_form id= »1″]