A l’occasion des traditionnelles cérémonies des vœux à la population, Jean-Marc Pujol, maire, parcourt les quatre coins de sa ville et en profite pour communiquer sur ses projets et les grands chantiers en cours.
Infatigable, inépuisable, intarissable, inimitable aussi dans sa manière de travailler sur les blocages et les croyances en amont, Jean-Marc Pujol (LR/ Les Républicains), maire de Perpignan, président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), court (dans) sa ville, tel un marathonien, à la rencontre de tous les publics : commerçants, acteurs culturels, sportifs, médias, chefs d’entreprise, tissu associatif, laïques et religieux, Perpignanaises et Perpignanais de tous bords bien sûr. Il est convaincu que ce type de communication doit faciliter la mobilisation des habitants autour de ses idées, de ses projets. Alors, il se lance ! Qu’il soit à La Rencontre, au Café Vienne ou à La Villa Duflot, Jean-Marc Pujol a toujours 50 raisons d’aimer Perpignan et il se donne à fond pour transmettre son virus fier d’être Perpignanais.
Pas facile, pas évident, d’être aux commandes de l’une des villes les plus pauvres de France, dans laquelle la plupart des clignotants sont au rouge, économiquement parlant, mais il assume pleinement et sans détour : « Dans un contexte (inter)national défavorable, Perpignan reste une ville formidable dont nous pouvons tous être fiers ! Perpignan fait partie de ces villes moyennes qui font rêver, je l’entends chaque fois que je me déplace ailleurs dans le pays ou en Europe. »
Entre deux questions, il ironise sur ses adversaires locaux qui n’ont de cesse que de savoir s’il se représentera en 2020, ou avant aux sénatoriales : « L’équipe qui m’accompagne a été élue en 2014 pour un mandat municipal de six ans, c’est-à-dire jusqu’en 2020. Point à la ligne. Nous irons jusqu’au bout ! Celles et ceux qui tirent des plans sur la comète pour s’installer dans des startinks-blocks électoraux en permanence ont tout faux. Seul le travail confère crédibilité et longévité ; et nous, nous travaillons, nous retroussons les manches tous les matins. N’essayons pas d’aller plus vite que la musique, cela ne servirait strictement à rien. Nous avons une feuille de route, nous nous y tenons. Et je félicite l’équipe municipale. Notre combat pour réussir la ville est quotidien ».
Et Jean-Marc Pujol déroule le tapis de ses grands chantiers en cours, de ses projets qui lui tiennent tant à cœur : « 2017, nous sommes à mi-mandat, c’est l’année du virage. Il y a des réalisations concrètes, comme la rénovation-extension du Musée d’Art Hyacinthe Rigaud et le retour de la faculté de Droit en centre-ville, qui vont permettre à Perpignan de retrouver son lustre d’antan, grâce à une politique culturelle ambitieuse ».
Le grand retour des étudiants en centre-ville
Afin de renforcer la présence des étudiants en cœur de ville, et en complément de la construction du campus Mailly dans le quartier Saint-Jacques (550 étudiants annoncés pour la rentrée en septembre 2017… et 1 300 à terme), la municipalité a décidé de favoriser la réimplantation de résidence universitaires dans le cœur historique. C’est ainsi que deux parcelles ont été vendues dans le quartier Saint-Matthieu, face au conservatoire de musique à rayonnement régional (CRR), afin d’y édifier une résidence pour les étudiants composée d’une centaine de studios. Les travaux sont engagés pour une livraison sous quelques mois. L’opération est conduite par le groupe Icade/Nexity/ fondeville.
Parallèlement la Ville incite les bailleurs privés par des subventions conséquentes en réhabilitation à favoriser aussi le retour en résidence d’étudiants en cœur de ville. Un plan de mobilité est aussi engagé courant 2017, entre le cœur de ville et l’université Perpignan Via Domitia (UPVD) implantée sur le site du Moulin-à-Vent.
70 000 entrées attendues par an au nouveau Musée Rigaud !
Depuis le mois de novembre 2014, la Ville de Perpignan a lancé la rénovation et l’extension du Musée des Beaux-Arts Hyacinthe Rigaud, situé Hôtel de Lazerme, rue Mailly, « afin de répondre à la fois aux carences fonctionnelles, au manque d’espaces d’exposition et à la vétusté dont souffrait le bâtiment actuel », légende Michel Pinell, adjoint de la Ville de Perpignan délégué aux Affaires culturelles. « Le redéploiement important des espaces d’exposition sur deux niveaux pour une surface totale de 1 200 m², s’accompagnera de la création d’espaces d’accueil du public, de salles multimédia, de conférences, de pratique artistique pour le jeune public et d’une boutique (…) ».
En moyenne, 70 000 entrées (l’équivalent de la population d’une ville comme Béziers) par an sont attendues pour ce nouveau Musée d’Art Hyacinthe Rigaud, avec l’organisation d’une exposition annuelle temporaire majeure, à rayonnement international, en complément de l’exposition permanente.
La conduite de ce projet devrait permettre de positionner Perpignan dans le réseau des villes disposant d’un musée d’art de haute qualité. Cette réalisation compte d’ailleurs parmi les axes majeurs de Perpignan Destination et, affirme Michel Pinell, « sera un facteur de développement du tourisme culturel et de dynamisation des activités commerciales du centre-ville ».
L’inauguration du nouveau Musée Rigaud a été programmée pour le 24 juin 2017.
Un EHPAD au Vernet
Il n’y a pas pas que le centre ou le sud de la ville qui soient au cœur de la transformation urbaine souhaitée par Jean-Marc Pujol et son équipe municipale : les quartiers nord (Vernet et Salanque) sont également ciblés pour rééquilibrer le vivre ensemble qui inspire chacune des décisions du maire.
La Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole, par exemple, vient de vendre une parcelle à Torremila, afin d’y édifier un centre médico-social ainsi qu’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Le projet consiste à regrouper dans un même site, sur un même terrain, à Perpignan, l’activité médico-sociale et sanitaire en faveur des personnes âgées, visant à favoriser la qualité de prise en charge et l’optimisation économique en mutualisant des locaux et services médico-techniques et logistiques.
Le maître d’ouvrage est le GCSMS, Centre Gérontologique du Roussillon, composé de deux membres : l’association Joseph Sauvy et le Centre Hospitalier de Perpignan. Le GCSMS assurera le financement du programme immobilier.
Il a donc pour objet de regrouper :
• 200 lits d’USLD (unité de soins de longue durée) ;
• un établissement médico-social de 120 lits comprenant 90 lits d’hébergement de personnes âgées dépendantes (dont une unité sécurisée de 28 lits et 30 lits pour personnes âgées vieillissantes) ;
• un accueil de jour de 12 places.
A la mairie de Perpignan, on confirme que « le GCSMS vient de recevoir l’ensemble des autorisations des autorités sanitaires de tutelle et s’apprête à déposer le permis de construire de cette unité qui représentera 300 nouveaux emplois sur Perpignan ».
Toujours dans les quartiers nord de Perpignan, la municipalité va conventionner avec l’État afin de financer l’aménagement d’une Maison d’accès au droit, au Pôle administratif du Vernet, sur le site des terrains au sud de l’hôpital, comprenant d’ores et déjà la mairie de quartier nord, des salles associatives, la nouvelle salle des mariages et une crèche (baptisée Les hirondelles) d’une capacité de 24 enfants (35 à terme). Elle a ouvert ses portes avenue du Languedoc le lundi 16 janvier dernier. C’est tout frais !
« Les travaux d’aménagement de la Maison d’accès au droit seront engagés au mois de mars pour une mise en service en septembre 2017 par le ministère de la justice, service de l’accès au droit et à la justice et de l’aide aux victimes. Ce site à été privilégié de par son positionnement au cœur du Vernet et ses facilités d’accès, tant en matière de stationnement que de desserte en transports en commun », révélait le maire de Perpignan sur son blog, au début de l’année.
Que devient le Palais de justice ?
Justement, la municipalité a sollicité le ministère de la Justice afin que « la nécessaire extension et regroupement des structures judicaires soit maintenue sur le cœur de ville plutôt qu’une délocalisation. Elle a fait à cet effet différents scénarios d’aménagements sur le site actuel du tribunal, soit en ouvrant des capacités de construction sur la dalle Arago (avec maintien du parc de stationnement public), soit par extension le long de la basse (construction neuve et réaménagement des locaux de la CCI) », souligne Jean-Marc Pujol.
La Ville a, à cet effet, initié une révision du secteur sauvegardé pour rendre compatible cette extension, qui a fait dorénavant l’objet d’un consensus, lors de la réunion de la célèbre Commission locale du secteur sauvegardé (CLSS) en date du 23 novembre 2016. L’APIJ (structure publique du ministère de la justice en charge des constructions de tribunaux et prisons) devrait restituer son étude de faisabilité d’ici la fin de ce mois pour engager ensuite les études opérationnelles et construction de cette extension. Les travaux étant conduits en site occupé et protégé nécessiteront cependant trois ans pour une réalisation définitive.
A suivre…