Ansignan, qui domine le fleuve Agly, est considéré comme le cœur du Fenouillèdes. Son aqueduc, classé monument historique depuis le 19 avril 1974, est unique dans le département.
Si ce dernier a résisté aux multiples crues du fleuve, et est encore une des richesses du village, aujourd’hui, quelques travaux sont à envisager pour qu’il puisse continuer à témoigner auprès des générations futures, du savoir faire des populations vieilles de plusieurs siècles. Sa construction est datée de 220 et 270 après J-C.
Nous avons pu trouver, dans le texte suivant, les motivations de la mise en place d’une souscription pour trouver les fonds nécessaires à sa restauration.
« Ce pont aqueduc de 170 mètres de long, enjambe la vallée par deux arches de 12 mètres d’ouverture. Sa particularité est qu’il est construit sur deux niveaux : sur la partie supérieure, c’est un aqueduc, l’eau traverse l’Agly à 15 mètres de hauteur et sur la partie inférieure, c’est un pont-tunnel.
Cette voie, large de 2,20 mètres, longue de 55 mètres et haute de 5 mètres, a été aménagée au-dessus des arches, afin de permettre aux personnes et aux charrettes de traverser la rivière pour accéder au village.
Elle constitue une sorte de tunnel pavé, éclairé par des ouvertures latérales, les unes en forme de fenêtres, les autres étant des arcs longitudinaux, rappelant les ouïes qui étaient parfois prévues, dans les ponts anciens, en vue d’assurer un passage aux eaux en cas de crue. La voûte de ce pont supporte l’aqueduc lui-même qui est toujours en service, permettant l’irrigation sur 1,5 kilomètre environ.
Un des charmes de l’aqueduc est l’irrégularité de sa construction. Ses 29 arcades sont toutes différentes, les unes larges, les autres très étroites (certaines ne mesurent que 1,60 m d’ouverture).
À l’époque moderne, un moulin était installé en bordure du fleuve, contre le pont, rive gauche. Ce moulin a été transformé en usine électrique, mise en service en 1903 par Louis Abram. Cette usine fournissait l’électricité à Saint-Paul, Lesquerde, Ansignan, Saint-Arnac et Maury. En 1949, l’usine a été nationalisée dans le cadre de la réforme nationale de l’énergie, puis abandonnée. »
C’est ainsi qu’aujourd’hui, il est devenu indispensable de restaurer ce vestige, témoin de notre histoire, de notre passé.
Par chèque, les dons peuvent être versés à l’ordre de « Fondation du patrimoine-Aqueduc d’Ansignan ».
Par internet, sur le site sécurisé : www.fondation-patrimoine.org/56917.
Nous reviendrons ultérieurement sur les raisons des travaux et les coûts de ces derniers.
Mais pour le moment place au vide-grenier qui aura lieu le 17 juin.
Joseph Jourda