Des moments de détentes dans la vie d’une commune, sont indispensables pour la convivialité, le vivre ensemble, raffermir les amitiés. C’est ce que savent faire les maires des villages dans ce coin du Fenouillèdes. Ainsi, Eric Izar, maire d’Ansignan, a-t-il invité ses administrés et par leur intermédiaire, bien au-delà, à un agréable moment de détente.
Il l’a fait autour d’un repas au lieu dit « Le moulin », au confluent de la rivière La Désix et du fleuve l’Agly. Un endroit de rêve, paradisiaque, mais dans le même temps chargé d’histoire comme le rappelle Liliane Cardona, présidente de la dynamique association Ansigna’muse.
Henry Tuilagi aux commandes
Henry est bien connu dans le monde rugbystique. Ancien joueur de l’USAP entre 2007 et 2015 après avoir joué à Leicester, il occupait le poste de troisième ligne centre.
C’est grâce au rugby, qu’Eric Izar, maire d’Ansignan et lui sont devenus des amis. C’est à ce titre d’ami, qu’ Henry est venu exercer ses talents de traiteur pour cette initiative mise en place en ce vendredi 17 août.
Si Henry, a su faire preuve durant sa carrière rugbystique d’un bien grand talent, c’est ce même talent qui l’amène aujourd’hui à régaler ses amis avec des recettes de son pays d’origine. Nous voulons parler des îles Samoa, cet archipel de Polynésie dans le Pacifique. Si les fonds marins de cet archipel sont d’une rare beauté, les saveurs des plats préparés sont venues émoustiller nos papilles et laisseront au fond de notre mémoire, un souvenir de : « Revenez-y, c’est que du bonheur ».
Le plat du jour s’appelle « Umu » (porcelets cuits à l’étouffée)
La traduction est plus qu’approximative, tant elle est loin de la réalité remarquée pour la préparation des trois porcelets qui ont été dévolus au repas des convives.
C’est tout d’abord la chauffe des galets, qui serviront à la cuisson intérieure des porcelets, nourris au seul lait de leur mère. Est-ce cela qui fait de leur chair, comme une dégustation sans fin, ou il est nul besoin de mastiquer ?
Ensuite, c’est la pose des petits cochons sur les galets chauffés à blanc. Enfin, la couverture de ces derniers, par un savant mélange de papier aluminium et de toiles humides. La cuisson peut commencer.
Le plat servi, avantageusement accompagné de divers assortiments du pays d’origine, a régalé tous les participants. Ils ont fait une véritable ovation, bien méritée, à Henry et à ceux qui l’aident dans sa tâche de traiteur.
« Le moulin », un lieu-dit, empli de vestiges d’un passé lointain.
C’est ainsi que Liliane Cardona nous a présenté ce lieu qui a toute son affection, son attention. Avec son association, la décision a été prise, non seulement à protéger ce site, mais aussi d’exprimer la volonté de lui redonner vie.
C’est avec l’aide de monsieur le maire, qu’aujourd’hui, nous pouvons espérer profiter des richesse léguées par nos anciens sur ce site. De la chapelle envahie par les mauvaises herbes, aux vestiges de l’ancien pont romain, voilà ce retour dans le passé sur lequel nous pourrons cheminer. Ces richesses n’ont pas survécu à tant d’usures du temps, de négligences humaines, pour qu’elles ne méritent pas une seconde vie venant nous éclairer sur notre histoire commune. C’est aussi le moulin, un autre vestige qui a donné son nom au lieu, que nous verrons prochainement surgir de sa tombe et nous faire ainsi rêver à un temps à jamais révolu qui nous laisse tant de mystères.
Il est certain que notre coin du Fenouillèdes est riche de choses du passé, plus particulièrement peut-être, les alentours d’Ansignan avec son aqueduc.
Mais n’est-ce pas notre ruralité qui est riche d’un savoir-faire avec ses coutumes, d’un art de vivre, d’une joie de vivre, qu’il est nécessaire non seulement de protéger, mais de promouvoir tant l’accueil y est grandiose ? Nous l’affirmons : oui, elle le mérite.
Joseph Jourda