Mais quelle mouche a donc piqué la municipalité de Pierre Aylagas (PS), qui s’est engagée dans des travaux d’ampleur qui produisent une gêne considérable ?…
Depuis maintenant des semaines, les Argelésiennes et les Argelésiens sont littéralement pris en otages par des chantiers communaux qui fleurissent aux quatre coins du territoire de la Ville : pour aller du village à la plage, pour accompagner son enfant à l’école, pour faire ses courses, pour traverser ou rejoindre les écarts (Taxo, Charlemagne, le port, etc.-etc.) : c’est carrément la galère !
La population en a ras-le-bol, et ce d’autant que ces grands travaux constituent pour elle une gêne au quotidien loin d’être occasionnelle ou simplement anecdotique ; aux heures de pointe, les habitants doivent désormais s’organiser pour partir de chez eux une demi-heure, voire carrément une heure plus tôt, selon où ils demeurent. Bref, sur le réseau routier argelésien, depuis par endroits plus de deux mois, ce sont tous les handicaps d’une circulation automobile à l’intérieur d’une agglomération de plus de 100 000 habitants qui s’accumulent.
Quant à la signalisation des sites concernés par ces travaux, elle laisse pour le moins à désirer : « Les déviations ont été mises en place par des techniciens qui vivent ailleurs que chez nous, car autrement ce n’est pas possible quand on constate les directions routières dans lesquelles on nous embarque, c’est catastrophique ! », s’insurge un automobiliste argelésien, furieux d’être confronté chaque matin à cette situation en forme de casse-tête chinois en se rendant sur son lieu de travail.
L’incompréhension générale vient surtout du fait que plusieurs chantiers municipaux, et non les moindres de par leur dimension, ont été ouverts en même temps : « Si le maire est persuadé qu’en engageant des travaux aux quatre coins d’Argelès-sur-Mer, à quelques semaines des élections municipales, il montre ainsi que sa commune est dynamique, il se met le doigt dans l’œil ! Nous ne sommes pas dupes. C’est fini, ça ne marche plus, cela relève d’un autre temps, d’une autre époque (…) ».
Côté mairie, on communique à tour de bras, photos à l’appui, pour rendre compte de l’état de l’avancée des différentes interventions sur la voirie communale, pleinement conscient de la gêne occasionnée « mais incontournapleu ». Effectivement, les grands travaux en surface touchent l’ensemble du territoire, mais en mairie toujours on veut plutôt s’en féliciter alors que dans la population c’est un tout autre son de cloche qui s’exprime.
Au-delà de la gêne qu’ils engendrent, ces travaux sont désormais source de conflits et d’insécurité. Ainsi sur le secteur Plage, où le Rond-point d’Arrivée est devenu le Carrefour de la Colère, les altercations se multiplient entre automobilistes qui ne respectent plus la signalisation installée provisoirement, grillant le feu rouge, empruntant parfois à vive allure des chemins de traverse comme l’itinéraire du Petit-Train… Bref, comme dirait l’autre : « C’est le bordel ! ».
En cette période de vacances scolaires d’hiver, où les journées printanières se succèdent, la station balnéaire est devenue tout simplement inaccessible : un cauchemar de plus pour les commerçants qui n’avaient pas besoin de ça… et pour les riverains excédés d’être continuellement mis devant le fait accompli, selon la cadence des interventions programmées et la réalité de leur exécution sur le terrain.