Du 8 janvier au 12 février 2014, la galerie Marianne rend hommage à Jacques Van der Vaeren, peintre d’origine belge qui nous a quittés en 2004. Son expression très personnelle échappe à toute classification.
L’humain. Dix années après sa disparition, on peut toujours ressentir chez l’artiste une forte pugnacité, qualité sans laquelle un talent ne peut ni éclore ni s’épanouir. En effet, Jacques Van der Vaeren l’avouait lui-même : depuis son enfance, rien ne lui a fait « jamais lâcher ses crayons et pinceaux », et pas même ses activités professionnelles qui lui ont donné l’occasion d’assouvir sa curiosité portée à l’humain et qui est au coeur de sa démarche artistique. L’oeuvre de ce peintre est une quête de fusion, « de l’autre, de tout ce qu’on n’est pas ». Il aura passé son existence à retranscrire sur la toile les « millions d’images, d’émotions et de rêves (…) que j’ai derrière la tête, qui ressortent, là ».
Les voyages. Ils modèlent également son expression artistique. Espagne, Maghreb Afrique Noire, Moyen-Orient, Asie, Amérique du Sud : Jacques Van der Vaeren a beaucoup voyagé et travaillé à l’étranger. De chaque périple, il ramène dans ses bagages des émotions, mais aussi de belles rencontres. C’est ainsi qu’il fait la connaissance du peintre et sculpteur Jorge Soler qui l’encourage à exposer dès 1995. Il abandonne alors toute activité professionnelle pour se consacrer à sa peinture.
Le mystère. Jusqu’en 2003, l’artiste participe à plus d’une centaine d’expositions personnelles et collectives (Europe, Asie, Etats-Unis) et réalise près d’un demi-millier d’oeuvres, autant de reflets d’une vision onirique, nimbée de sensualité et de mystère (l’exposition proposée à la galerie Marianne s’intitule d’ailleurs Mémoires secrètes). Pour cela, il utilise l’huile et très souvent des éléments naturels, « une mer de pigments dilués ». La richesse de ses toiles naît de jeux d’oppositions : les pleins et les vides, le feu et le noir, l’homme et la femme, l’ombre et la lumière, la douceur et l’âpreté, le lisse et le granuleux. Et les signes et symboles – croix, cercles, lignes – qui ponctuent son expression picturale ajoutent à ce langage mystérieux.
Depuis le décès de Jacques Van der Vaeren, Elisabeth Besle, sa compagne, organise régulièrement des expositions en son hommage
Rendez-vous à la galerie Marianne du 8 janvier au 12 février, les mardis, jeudis et vendredis de 14 h à 18 h ; les mercredis et samedis de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
Entrée libre.