Certains maires font table rase du passé : « Une spécialité qui se développe sur le littoral catalan », il suffit pour cela d’aller dans certains offices de tourisme pour s’en rendre compte…
L’exemple de ce que fait Argelès-sur-Mer est édifiant !
(voir ici le texte écrit « Argeles est en danger ! » que Andréa Diaz -Gonzalez vient de faire passer à l’ensemble des élus et à certains contacts presse pour ceux qui le souhaitent à faire circuler pour informer au maximum les argelésiens) :
Ce n’est même plus une question d’argent : « Les non-Argelésiens dégagent de l’espace public ».
En ce début de saison, les présentoirs sont vidés des dépliants des professionnels situés en dehors du périmètre municipal.
Ce « dégagisme » à la sauce argelésienne est d’autant plus incompréhensible que c’est Argelès-sur-Mer l’inventeur National depuis 1992 du processus de Bourse d’Echange Touristique.
Cette bourse d’échange était l’un des plus importants événements annuels touristique départemental. Elle était organisée par l’UDOTSI (l’Union Départementale des Offices de Tourisme et Syndicats d’initiatives).
C’était la commune d’Argelès-sur-Mer qui accueillait le plus régulièrement cette manifestation qui regroupait tous les offices de tourisme du département.
Pierre Aylagas, alors député-maire d’Argelès-sur-Mer et Francis-Cassagnères, président de l’UDOTSI des Pyrénées-Orientales, portaient honorablement cette démarche favorable à notre union départementale.
La matinée était réservée aux offices de tourisme qui pouvaient échanger leurs brochures et tous les renseignements concernant leurs communes, l’après-midi étant ouverte aux socio-professionnels.
Le repli de certains offices du tourisme pourrait anéantir trois décennies d’efforts collaboratifs très vertueux pour notre département !
Par quel bon sens tout cela est-il motivé ? Peut-être une fois encore le bilan CO2 ?
« C’est absurde d’anéantir tant d’année d’efforts et d’opposer les flyers au numérique, alors que le bilan environnemental d’un mail, d’un SMS, d’un message instantané ou du numérique en général n’est pas anodin ».
Les inventeurs d’Internet se sont intéressés à cette question et ont réussi à évaluer l’empreinte carbone de certains de ces moyens de communication.
Résultats ? Pour un mail moyen tout simple, ils estiment en moyenne qu’il y a émission de 4 g de CO2. Concernant un texto / SMS le chercheur évalue l’empreinte carbone à 0.014. Dans cette étude il n’est pas calculé le temps que nos moyens numériques passent sur les chargeurs électriques.
Il en est de même d’Internet en général. Il ne faudrait pas systématiquement opposer les flyers au numérique.
Le papier (à la différence d’un écran) est une ressource naturelle, renouvelable et recyclable. La critique de la déforestation n’est plus fondée depuis longtemps. La surface des forêts a doublé en deux siècles en France et en Europe alors que la consommation de papier a été multipliée par huit.
En usage : les industriels ne prennent que 15% d’un arbre (ses branches, les écorces et sciures), le reste (le cœur) sert à faire des charpentes ou des meubles. Cela permet de valoriser nos forêts en leur trouvant des débouchés. La forêt doit être cultivée : un arbre en croissance stocke une tonne de CO2 par m3 (ensuite, il en rejette) ; 79% des déchets bois sont valorisés : 57% en une autre matière et 22% en énergie.
Opposer la communication papier au numérique n’est pas bienvenue dans la société actuelle, car l’autre priorité reste le temps d’écran qui s’intensifie et dégrade la relation familiale.
Le « dégagisme » est une idéologie wokiste que nous n’avions pas vu venir. Elle se base sur l’idée que les êtres humains représentent une page blanche. Elle finit toujours par limiter la liberté d’expression.
Soyons lucide, ces prétendus progressistes sont dans le même état d’esprit que les « young global leaders » qui veulent diriger le monde.
Petit à petit, ils prennent le pouvoir en se sentant capables de créer une société dans laquelle les êtres humains apparaissent comme un bloc d’argile malléable à souhait. Leurs conceptions des institutions font table rase du passé, ils inventent un monde sans odeur, sans chaleur, ni saveurs.
Un monde de l’isolement, du chacun pour soi. Ce n’est pas ainsi que nous allons sublimer notre histoire commune et l’accueil de nos visiteurs.
Nous devrions réagir unanimement, je compte sur vous: « les amoureux du Pays Catalan »…
Hubert Levaufre
La ferme de Découverte Saint-André, vice-président OTI PyMED
L’office de tourisme intercommunal Pyrénées-Méditerranée a été créé en 2017. Il regroupe sept bureaux d’information du territoire : Cerbère, Elne, Laroque-des-Albères, Port-Vendres, Saint-André, Saint-Génis-des-Fontaines et Sorède. Par ailleurs, l’Office de Tourisme Intercommunal œuvre en partenariat avec trois stations autonomes : Argelès-sur-Mer, Banyuls-sur-Mer et Collioure. Autonomie ne peut en aucun signifier ce repli individualiste que chacun peut constater. Cette compétence issue de la loi NOTRe n’a pas vocation à être dépourvue d’un intérêt communautaire pour l’ensemble des acteurs touristiques de la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris.