L’annonce faite, il y a quelques jours, par le maire de Perpignan ravie Jean-Michel Weiss, secrétaire général de la FADPM 34-30 (Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale), par ailleurs secrétaire national de la FAFPT-Police municipale.
« Cette annonce semble un peu prématurée, car aujourd’hui le décret n’est pas encore publié, et donc la possibilité d’équiper les policiers municipaux de pistolets semiautomatiques 9 mm, n’est pas possible au vu de la réglementation en vigueur. Toutefois, le maire de Perpignan anticipe l’annonce que Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’intérieur, devrait faire dans les semaines à venir aux organisations syndicales lors d’une prochaine Commission Consultative des Polices Municipales.
Doter les agents de telles armes répond à une demande de notre organisation notamment. Ainsi, nous aurons une uniformisation avec les autres forces de polices de l’État et les Douanes. La force de réponse en cas d’ouverture du feu, dans la limite du cadre de la
légitime défense, permettra d’être plus efficients : 15 cartouches au lieu de 6 actuellement avec les révolvers. »
Depuis la dernière prolongation de l’état d’urgence en juillet dernier, le Ministre de l’intérieur a fait modifier la loi. Dorénavant, les Préfets ne sont plus agréés « à refuser une autorisation de port d’arme au seul motif des circonstances locales que constituent, par exemple, le niveau de la délinquance, l’importance de la commune, ou encore la nature des interventions de la police municipale de cette commune. », précise-t-il dans une circulaire.
Jean-Michel WEISS, de rajouter : « Il faut aller encore plus loin, rappelant que la Fédération Autonome souhaite que l’armement devienne la règle pour l’ensemble des policiers municipaux. Or aujourd’hui, à peine 50 % de agents sont dotés d’armes à feu sur le territoire national, même s’il faut reconnaitre qu’en Languedoc-Roussillon ce pourcentage est porté à plus de 85 %. »
Sur la question de la formation il tient à préciser : « Aujourd’hui, les policiers municipaux sont particulièrement formés au tir. Ils bénéficient d’une formation adaptée et organisée par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale qui a formés plusieurs centaines d’agents en qualité de moniteurs en maniement des armes ».