Le Rcp 66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales), à la suite des Assises départementales des Migrations tenues en plusieurs sessions numériques et animées par Mickaël Idrac, chercheur en sociologie des migrations associé au Ceped Paris Descartes (Centre Population et Développement) et affilié l’Institut Convergences Migrations, co-animateur du livret thématique de La France Insoumise, réaffirme l’impératif d’accueillir dignement les migrants et les respecter. Carole Gohier et Francis Carmona, porte-parole du Rcp 66, nous communiquent à ce titre, avec prière d’insérer :
« En Europe, 2020 fut l’année de la fuite en avant vers la criminalisation de l’immigration, notamment traduite par un recours accru à la rétention des migrants, y compris des mineurs. La proposition de modification de la directive « Retour », pour laquelle de nombreux amendements ont été déposés à Bruxelles, va dans ce sens. Mais nous ne sommes pas dupes.
Lorsque l’Union européenne affecte de jouer une carte humaniste et envisage de réformer l’abject accord de Dublin qui fait peser une responsabilité démesurée sur les portes d’entrée au sein de l’UE que sont la Grèce, l’Italie et l’Espagne, nous répondons que le pacte migration ne le remet que partiellement en question en invitant les États membres à négocier entre eux. Nous savons alors par expérience que c’est peine perdue ! Les objectifs du pacte, comme ceux de la directive, sont limpides : ils considèrent l’expulsion hors des frontières de l’Europe comme le moyen le plus efficace de gouverner les flux migratoires. Ce n’est pas notre avis…
Le Rcp 66 tient plus que jamais à réaffirmer son attachement au droit international et à son respect à l’intérieur de nos frontières. Si les migrations de population constituent un prétexte pour l’extrême droite, elles sont aussi une construction médiatique, eu égard aux statistiques sur les populations concernées.
A travers la question de ces migrations de population, il est possible de lire ou décrypter un projet de société. Celui que nous dressons, articulé autour de la nécessité de permettre à chacun de vivre et travailler dans son pays, apporte la plus grande attention au respect du droit d’asile, à son application et à la promotion d’un accueil digne. »