Le jeudi 12 janvier dernier, une première réunion a eu lieu à Barcelone (Catalogne espagnole) entre les représentants du Conseil Régional et de la présidence de la région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, une délégation conduite par Gérard Onesta, vice-président de la Région, qui a rencontré les directeurs de cabinet du président de la Generalitat de Catalogne, de la présidente du Parlement Catalan, ainsi que des responsables des Relations extérieures et d’Économie du gouvernement catalan, parmi lesquels le conseiller Raul Romeva.
Cette réunion, tenue à l’initiative d’Esquerra Republicana de Catalunya Nord (ERCn), visait à « définir les lignes d’une coopération politique qui devra se baser sur des projets concrets liés à notre territoire, la Catalogne Nord. Il est clair que les responsables politiques sur le plan local et départemental, avec la présidente Hermeline Malherbe (par ailleurs sénatrice des P-O) en tête, s’opposent et s’opposeront à tout projet ou toute initiative qui pourrait permettre d’établir une communauté d’intérêts politiques entre la Catalogne et notre territoire nord-catalan. Toutes les initiatives à cet égard sont sabotées par les héritiers politiques des défunts présidents de l’ex-région administrative Languedoc-Roussillon, les socialistes Georges Frêche et Christian Bourquin. Conscients de notre responsabilité en tant que parti politique nord-catalan et parti indépendantiste, conscients également de l’impossibilité d’obtenir légalement la moindre miette d’autonomie politique de la part de la République française, nous avons choisi de lutter pour nos objectifs de liberté nationale, de justice sociale et de progrès économique, en utilisant les moyens existants avec pragmatisme. »
Ainsi, sans jamais renoncer à voir reconnaitre l’identité politique de la Catalogne Nord, l’ERCn agit de façon pragmatique face a des projets qui deviennent réalité à travers la réforme régionale et territoriale : « Une réforme que nous avons combattu et que nous continuerons à combattre. Au cours de la campagne électorale des élections régionales, nous avons soutenu la liste régionale libérée par Gérard Onesta de qui nous avions obtenu la promesse de voir reconnaître notre identité nationale et culturelle. Après la fusion des listes Onesta et Delga, nous avons maintenu notre soutien avec les mêmes conditions. Nous leur demandons aujourd’hui de tenir ces engagements. »
C’est à ce titre que l’ERCn a rencontré la présidente Carole Delga, Gérard Onesta, ainsi que les chefs de cabinet de la présidente Hermeline Malherbe : « Nous leur avons proposé des projets concrets pour le développement de la Catalogne Nord dans le cadre de l’espace transfrontalier, concept que nous avons inventé. Cela passe par une implication de la Catalogne Nord et par une capacité de prise de décision dans ces projets depuis la Catalogne Nord. La réactivation de l’Eurorégion, conçue comme un outil plus efficace et permettant de mener à bien des projets économiques, sociaux et culturels, est l’une des étapes qui ont été accordées entre le gouvernement catalan et la région. Doter de moyens financiers suffisants cette Eurorégion, est le prochain objectif pour lequel nous nous travaillons maintenant. Et faire en sorte que Perpignan devienne la capitale de cette nouvelle entité est une exigence non négociable, pour que les nord-catalans soient maitres de leur futur. Une prochaine réunion est prévue entre les présidents Carles Puigdemont (Generalitat de Catalunya) et Carole Delga (Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée), ainsi qu’entre Carme Forcadell et Gérard Onesta ».
L’objectif d’Esquerra Republicana de Catalunya Nord est de « faire en sorte que les techniciens des pouvoirs exécutifs du gouvernement catalan et de la région, parviennent à créer une synergie pour mener à bien nos projets avec la participation directe des acteurs du monde économique et culturel nord-catalan, puisque nous ne voyons aucune volonté en ce sens de la part des responsables politiques nord-catalans. Esquerra Republicana de Catalunya Nord, avec l’appui de ses conseillers et responsables politiques au sein du gouvernement de la Generalitat, et sans perdre de vue l’objectif de l’indépendance de notre nation, continuera à travailler sans relâche mais aussi sans renoncer à la fidélité à ses principes, pour faire en sorte que les Catalans du Nord puissent décider de leur futur ».