Dans la soirée du 13 septembre 2023, les agents des douanes de la brigade de Bourg-Madame postés sur la Route Nationale 20 sont intrigués par le passage d’un fourgon immatriculé en Europe de l’Est et circulant en direction de l’Espagne qu’ils décident de contrôler.
La fouille du fourgon permet alors de découvrir un chargement inattendu composé de nombreux animaux vivants de toutes sortes d’espèces, et notamment des tortues.
Les douaniers décident alors de recourir à l’assistance de leurs camarades de l’office français de la biodiversité (OFB) qui confirment qu’il s’agit de 4 tortues terrestres Hortsfield inscrites à l’annexe II de la CITES et de 100 tortues aquatiques Graptemys pseudogeographica inscrites à l’annexe III de la CITES et classées comme espèce invasive.
Le chauffeur n’ayant pas été en mesure de présenter des certificats répondant aux exigences de la Convention de Washington, le service a saisi les tortues qui ont été remises ultérieurement à l’office français de la biodiversité (OFB).
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, dite CITES, ou Convention de Washington, a pour objectif de garantir que le commerce international des espèces inscrites dans ses annexes, ainsi que des parties (peaux, plumes, dents…) et des produits qui en sont issus (cuirs, sacs à main, bracelet-montres, instruments de musique, produits cosmétiques …), ne nuit pas à la conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages.
La Douane française participe à la protection des espèces en s’assurant du respect de cette convention CITES lors de ses contrôles, c’est ainsi que les douaniers du Perthus avaient saisi l’année dernière des alligators du Mississipi qui désormais sont protégés à la ferme aux crocodiles située à Pierrelatte dans la Drôme
Le directeur régional des douanes Christophe Lainé rappelle que près de 27 000 espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction dans le monde, et que le trafic d’espèces animales protégées est l’une des activités criminelles les plus lucratives au monde. L’action des douaniers afin de protéger notre patrimoine naturel commun est donc essentielle.