A l’ordre du jour du Conseil municipal du 8 mars : le rapport d’orientation budgétaire, indispensable étape démocratique qui fixe, pour l’année à venir, les grandes lignes du budget communal et permet la perspective des projets à venir en matière de politiques publiques, de services rendus à la population, d’actions pour le développement de la ville et le bien-être des habitants.
En préambule, le maire a souligné que malgré les efforts financiers faits par la commune ces deux dernières années avec la crise de la Covid et malgré un contexte national et international qui aura des répercussions sur le pays et sur les collectivités locales en particulier, la ville maintient une bonne santé financière. Il a confirmé qu’il n’y aurait pas, cette année encore, d’appel supplémentaire au contribuable.
Pourtant, selon Stéphane Loda, les réformes relatives aux finances publiques semblent n’avoir qu’un seul objectif : priver les communes de leur autonomie, voire d‘organiser leur suppression alors que le premier pilier de la République est bien l’ensemble des 36 000 villes et villages de France.
La ville de Canet-en-Roussillon s’est déjà préparée à la baisse des dotations de l’État. L’outil qui permettra de réussir cet équilibre est le Projet Partenarial d’Aménagement. La ville a signé ce contrat avec l’État le 11 janvier dernier. Seuls 30 sites ont été retenus en France, deux en Occitanie et un seul sur littoral – le Ppa Tet Med qui concernent les villes de Canet-en-Roussillon & Sainte Marie.
Les études ont déjà commencé avec la Préfecture, la Ddtm (Direction départementale des territoires et de la mer), le ministère de la transition écologique, le grand Paris, l’Epfo (Établissement public foncier d’Occitanie). Un plan guide sera établi d’ici la fin de l’année 2022 pour ensuite être décliné, pour les quinze ans à venir, en orientations, priorités et actions ciblées. Le maire a souligné la chance de la ville à intégrer un tel dispositif.
Philippe Piquet, conseiller municipal délégué aux finances a ensuite exposé le R.O.B à l’assemblée. La ville pourra compter sur un autofinancement brut de près de 3 millions d’euros et sur une capacité d’investissement de l’ordre de 7 millions d’euros par an, soit 28 millions d’euros jusqu’à la fin du mandat.
Ce budget est le résultat d’actions en matière de dépenses de fonctionnement. La masse salariale a augmentée, expliquée par des recrutements de policiers municipaux supplémentaires, une volonté assumée de renforcer la sécurité. En parallèle, d’autres dépenses sont en baisse : comme par exemple, la réorganisation du service de collecte de encombrants et déchets verts qui va permettre une économie d’environ 200 000 € en 2022.
Citée aussi, une autre économie prévue grâce au plan lumière. L’objectif est de ne pas subir les hausses annoncées. L’implantation de panneaux photovoltaïques en autoconsommation sur les bâtiments communaux va également dans ce sens.
La ville a une dette très raisonnable qui lui permet de faire appel à l’emprunt. Elle a par ailleurs une capacité d’autofinancement très satisfaisante. Les investissements qui seront engagés au travers de l’emprunt, seront productifs. Ils généreront des ressources. Ainsi, dans le budget 2022, la ville prévoit la création de logements communaux, pour lesquels elle percevra des loyers.
Cette séance aura permis d’expliquer, au travers du R.O.B, la volonté du maire et de l’équipe municipale à investir pour la qualité de vie des habitants. Les projets concernent l’espace public, le front de mer en particulier, l’habitat en intégrant la mutation énergétique, l’activité économique et commerçante pour donner à la ville une nouvelle attractivité. Le port et l’industrie nautique seront également des projets majeurs de développement. Toutes ces transformations intégrant l’évolution climatique et la transition écologique.
En conclusion, Stéphane Loda a insisté sur sa volonté de préserver des marges de manœuvres financières pour faire évoluer la ville, qu’il souhaite voir rayonner au-delà de la Région Occitanie.