Castelnou au milieu du XX°s, séance nostalgie à la médiathèque, par Henri Mahé de Boislandelle

Castelnou parmi les 10 premiers villages préférés des français 2015

« Castelnou au milieu du XX°s », tel était le thème proposé récemment à la Médiathèque par Henri Mahé de Boislandelle pour sa séance de « Dédicaplume ». En collaboration avec la Librairie «Le Presse-papier », l’auteur de « Castelnou et les Aspres » ( Ed. Trabucaïre,mai 2014) est venu commenter un film amateur réalisé au début des années 50 par un certain Rodolphe Vinas….
« Un des pionniers de Castelnou! » explique Henri à l’assistance, « les beaux portraits qu’il nous a légué avec ce film donnent une image vivante de ce que fut la population du village à cette époque. Proches et émouvants pour ceux qui les reconnaissent, lointains et curieux pour les plus jeunes d’entre nous! »
Des anecdotes, quelques potins d’antan ont ponctué gaiement le visionnage de cette série de courts métrages montés et numérisés sur fond sonore de sardanes et de chants catalans. Henri se souvient….« Sur celle-ci, on voit Léon-Jean Grégory, à un baptême, c’est le parrain du petit qu’il tient dans ses bras! Il aimait profondément ce village et ses habitants, ami de mon père (Louis), de Descossy et Faliu, il y venait souvent! C’est grâce à lui que l’eau a été acheminée jusqu’à Castelnou en 1958. » Auparavant, les enfants allaient à la Foun chercher l’eau… Des scènes de la vie quotidienne se succèdent ensuite : traversée du village par le carrer del mitg du troupeau de chèvres conduit par la « Maraine », descente de la même rue par des enfants juchés sur le dos d’un cheval attelé ou encore les vendanges avec « la colla »,munie de seaux et de comportes, des lavandières au lavoir, prises par leur papotages….
Malgré la qualité technique quelque peu imparfaite du film, l’ambiance festive et familiale de ces belles années dans la cité médiévale se ressent intensément. Des faits marquants, des personnages attachants, des instants de vie à jamais révolus sont ainsi conservés pour nourrir la mémoire commune…. A l’heure d’un tourisme international branché sur la wi-fi, n’est-il pas important de se poser, se retourner,pour pouvoir se souvenir, tout simplement?