D’ici la fin de l’année, 950 salariés sont attendus dans le nouveau centre d’affaires. Les anciens propriétaires des lieux, le Centre del Mon – les Espagnols de Metrovacesa -, doivent s’en mordre les doigts, tant ils n’avaient pas flairé la très bonne affaire… Quand aux nouveaux repreneurs du site, en décembre 2016, le Groupe immobilier perpignanais SOFIDEC, il est entrain de réaliser un exploit historique qui va transformer considérablement la vie du quartier Saint-Assiscle et de la Gare en lui évitant une mort économico-commerciale annoncée.
Dans ce secteur urbain, situé à dix minutes à peine du centre-ville de Perpignan, depuis près de cinq ans on ne comptait plus les fermetures de commerces, les départs de riverains… et l’arrivée de tribus délinquantes spécialisées, entre autres interdits, dans la vente de cigarettes de contrebande et de stupéfiants en tous genres jusqu’aux portes du TGV, et ce dans une totale impunité au grand dam des courageux commerçants-résistants, à l’image de la famille Guisset du « Paris-Barcelone », face à la Gare SNCF, ou de Chantal et Amand Gombert aux commandes de l’espace musical « Delmas » au bas de l’avenue Charles-de-Gaulle face à la place Catalogne, ou encore de Michèle et Jean-Louis Fabre de la brasserie « Le Foulon » qui n’ont jamais, ja-mais !, baissé les bras face à l’adversité pour maintenir le tissu social dans ce quartier historique de Perpignan, sans doute « le seul et unique village dans la ville » !
Finie la stratégie commerciale du Centre Del Mon, son ambition première lors de sa construction en 2008 qui fut un cuisant échec. Même le visionnaire aux commandes de la Ville à l’époque, le « centriste-anarchiste » Jean-Paul Alduy, alors sénateur-maire, s’est bel et bien planté en autorisant la création du Centre Del Mon. Il y voyait là l’ouverture d’un second centre-ville, un site peuplé de grandes enseignes nationales, de restaurants et de bars à la mode, d’hôtels plus ou moins prestigieux, de grands magasins (style Galeries Lafayette ou Le Printemps), etc.
La page est tournée. Bel et bien, là-aussi, mais dans le bon sens, celui de la vraie Histoire. SOFIDEC a changé de braquet pour destiner les lieux à être un véritable centre d’affaires international comme il en existe à Montpellier et Toulouse mais rarement dans une ville de la dimension de Perpignan, 125 000 habitants (près de 300 000 si on prend en compte la population de la métropole Perpignan-Méditerranée).
Le défi a été relevé, le pari est en passe d’être gagné : les 10 000 m² de bureaux répartis sur les trois niveaux (au-dessus de la galerie marchande qui n’a jamais décollé), dont un centre de gymnastique & d’entretien physique de 1 000m², sont tous vendus : « c’est un succès considérable ! », s’enthousiasme l’un des associés au sein du Groupe immobilier perpignanais SOFIDEC.
D’ici la fin de cette année 2018, ce ne sont pas moins de 950 salariés qui vont venir s’installer dans les différents étages du Centre Del Mon, parmi eux : le Pôle transport de la Région (environ 100 personnes), la SOTRANASA sur 2 000 m² (120 employés), le Centre de gestion des collectivités du Département (50 agents + un centre de formation pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes), le cabinet d’avocats et de notaires associés Reynaud/ Falandry sur 800 m² (45), le siège de SOFIDEC, l’Etablissement Public Foncier Local Perpignan-Méditerranée, la Direction de la Valorisation des Déchets de la métropole Perpignan-Méditerranée (32 personnes), la SPL Perpignan-Méditerranée (13 agents), l’Office Public d’Habitat Perpignan-Méditerranée (45)… Tout ce monde rejoindra un site déjà habité par l’Agence de Développement Economique Pyrénées-Méditerranée Invest (ADE-PMI) avec sa quinzaine d’agents, l’EuroRégion (10 personnes), etc.
Les premiers arrivants sont attendus dès le mois de juin. Les déménagements de tous ces organismes, collectivités et entreprises devraient s’étaler jusqu’à la fin de cette année.
Enfin, un millier de places de parkings situées dans les sous-sols du Centre Del Mon accompagneront toutes ces installations.