Depuis vingt ans, après tant d’années de silence, chaque 25 septembre, la France rend hommage aux Harkis. Ce fut le cas pour les Pyrénées-Orientales, ce dimanche au pied de la stèle qui leurs est consacrée près du camp de Rivesaltes où nombre d’entre eux furent internés avec leur famille.
« Cette journée d’hommage solennel est un rendez-vous avec l’Histoire, un rendez-vous avec la République une et indivisible. » comme le rappelle madame Patricia Mirallès, la secrétaire d’état auprès du ministre des armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire. Son message dédié fut lu par monsieur Rodrigue Furcy, préfet de Pyrénées Orientales devant une assistance nombreuse et recueillie et les associations de Harkis du département.
Mesdames les députées Michèle Martinez et Sandrine Dogor-Such, le représentant du conseil régional, madame la présidente du conseil départemental, Hermeline Malherbe, monsieur Edouard Gebhart, représentant le maire de Perpignan, monsieur le maire de Rivesaltes, monsieur André Bascou, comptaient parmi les élus présents aux côtés des familles de Harkis.
Madame Laurence Aresu-Bertin, directrice de l’ONACVG 66, Monsieur le colonel Arnaud Goudard commandant la gendarmerie départementale, monsieur le colonel Eric Belgioïno directeur du SDIS66, Monsieur le lieutenant-colonel Correa, délégué militaire départemental, monsieur Laurent Gauze président de la CCI, figuraient au rang des personnalités départementales présentent.
Les associations patriotiques et mémorielles étaient aussireprésentées, ayant à l’esprit ce que la secrétaire d’état rappelait dans son adresse :
« D’abord parce qu’ils sont des anciens combattants. Ces mots sont une évidence lorsqu’ils sont prononcés ce matin. Vous savez pourtant qu’il n’en fut pas ainsi pendant longtemps.
Ce sont des soldats français qui ont été abandonnés il y a soixante ans. Leurs grands-pères avaient servi la France sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, leurs pères s’étaient battus à Monte Casino, avaient libéré la Corse ou débarqué en Provence. Les Harkis, eux, ont servi la France entre 1954 et 1962, versé leur sang et parfois sacrifié leur vie pour notre pays, dans cette guerre d’Algérie qui ne voulait pas dire son nom.
Une forte délégation du Souvenir Français conduite par le général Gilles Glin, délégué départemental, alignait de nombreux porte-drapeaux, dont les jeunes de la section Pierre Bayle. Ces jeunes sont les garants du passage de mémoire intergénérationnel, « de la réconciliation des mémoires, sans les confondre et surtout sans les opposer, pour que chacun retrouve la juste place qui lui revient dans la République ».