Clotilde Font, conseillère municipale et communautaire de Perpignan, nous communique avec prière d’insérer :
« Le conseil de communauté, lors de la séance du lundi 11 juillet 2016 au soir, a modifié quelques semaines seulement après l’avoir adopté son règlement intérieur et sa charte de fonctionnement.
Les points concernant l’organisation de l’expression de l’opposition et ne soulevant aucune contestation, cachaient en réalité trois lignes en bas de page… Une délibération essentielle était dissimulée : « Tout groupe politique devra à l’avenir réunir 6% des conseillers communautaires et non plus 10% comme par le passé ».
Je n’ai pas la prétention, toute seule, de me faire entendre de ce conseil mais je constate qu’il est possible d’en modifier les règles de fonctionnement au fur et à mesure des besoins et des fluctuations politiques : un groupe à deux ou à trois est aujourd’hui envisageable…
Cette modification, passée quasi inaperçue, est pourtant d’une importance capitale. Son coût n’est pas des moindres et elle modifie définitivement le paysage politique local.
L’opposition est maintenant redevable donc neutralisée et muselée.
Le groupe FN-Perpignan Ensemble qui avait été dissous, suite à ma démission en date du 1er février 2016, avait perdu l’ensemble de ses moyens et les retrouve instantanément.
Il est difficile de croire que le président de Perpignan Méditerranée Communauté Urbaine (Pmcu) a fait preuve d’autant de générosité sans raisons et l’interrogation est légitime : quelles ont été les contreparties négociées ?
A n’en pas douter la réponse ne se fera pas attendre.
Après avoir constaté le climat « bon-enfant » des débats qui règne à présent lors des conseils municipaux et d’agglomération, il convient de suivre avec attention l’avancement des procédures en cours lancées, à grand bruit, par le groupe Perpignan Ensemble contre la mairie et la communauté urbaine.
Si elles venaient à être subitement enterrées nous aurions sûrement la clé de l’énigme ! ».