Le dimanche 17 juillet 2022, les autorités départementales commémoraient la rafle du Vel D’Hiv (Vélodrome d’Hiver à Paris aujourd’hui détruit) intervenue les 16 et 17 juillet 1942. Cet anniversaire est aujourd’hui l’occasion d’une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français (Régime de Vichy, 10 juillet 1940-9aout 1944), mis en place par un vote des parlementaires de l’Assemblée Nationale (députés et sénateurs) de l’époque.
Plusieurs prises de paroles ont précédé les dépôts de gerbes. Celle de monsieur Philippe Benguigui président de l’association Zakhor pour la Mémoire. Puis vint celle de monsieur Daniel Halimi, président de la communauté israélite des Pyrénées Orientales. Suivie de celle de monsieur le maire de Perpignan. Et enfin celle de monsieur le préfet des Pyrénées Orientales, monsieur Etienne Stoskopf.
Tous soulignaient l’importance du devoir de Mémoire de la Shoah et rappelaient les paroles du président de la république, Jacques Chirac, qui en 1995, au nom de la France républicaine, déclarait que lors de ces rafles, ordonnées par le gouvernement de Vichy, exécutées par la milice, la police et la gendarmerie Française, « l’irréparable » avait été commis. Ils martelèrent l’impérieuse nécessité de transmettre aux jeunes générations la mémoire de ces événements dramatiques qui virent 13152 personnes, dont plus de 4000 enfants, conduits vers la mort.
Le Souvenir Français par la mise en œuvre de son jeu d’évasion sur le thème des « chemins de la Liberté » participe à la de cette Mémoire collective de la Shoah diffusion dans les écoles du département. La mise en valeur des actions des résistants qui firent passer des milliers de famille israélites en Espagne pour échapper à la déportation soulignent le courage des français qui risquèrent leur vie pour sauver celles d’inconnus français et étrangers.
Une délégation du Souvenir Français, comme un prolongement de cette mission mémorielle, était présente sur les rangs : les jeunes porte-drapeaux encadrés par monsieur Jean Luc Aldebert délégué départemental aux porte-drapeaux, et Stéphane Artigues, porte-drapeau du comité de Thuir.
Le général Gilles Glin, délégué général du Souvenir Français pour les Pyrénées Orientales, leur rappelait le comportement exemplaire du détachement des Sapeurs-pompiers de Paris commandé par la capitaine Pierret qui malgré l’interdit, a ravitaillé les familles juives internées dans le Vélodrome d’Hiver, sans eau et nourriture et dans des conditions sanitaires inhumaines.
Une commémoration qui doit nous interpeller à l’heure où l’antisémitisme renait dans notre pays.