La Confédération paysanne des Pyrénées-Orientales, nous communique sous le titre « Sécurité globale : le Sénat doit faire preuve du sursaut républicain et s’opposer à ce recul démocratique« , avec prière d’insérer :
« Malgré les alertes contre les dérives autoritaires de la proposition de loi « sécurité globale », l’Assemblée nationale a adopté ce texte hier par une large majorité.
Au même moment, une enquête a été diligentée suite aux violences exercées par des forces de l’ordre place de la République à Paris dans la nuit du 23 novembre contre des migrants qui y avaient dressé un campement pour la nuit, laissés à la rue après la fermeture par la police du campement de Saint-Denis.
Le Ministre de l’intérieur s’est dit choqué par les « images » des policiers éjectant de leurs tentes ces personnes, violemment, et frappant un journaliste. Ce sont pourtant ces mêmes images que le locataire de la Place Beauvau veut empêcher aux journalistes de tourner ou de photographier via l’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale », d’inspiration gouvernementale. Ce ne sont pas les images qui doivent choquer le Ministre mais bien les actes commis par des forces de l’ordre républicain, ainsi que les ordres donnés et assumés par la Préfecture de police de Paris d’agir de la sorte contre des personnes en situation de précarité et de fragilité.
La Confédération paysanne en tant que syndicat dénonce avec force cette dérive autocratique et autoritaire contre les droits des citoyens. Le droit de manifester, déjà mis à mal par les mesures sanitaires liées au Covid-19, est un droit constitutionnel, celui d’informer est inscrit à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme.
Cette proposition de loi doit maintenant être examinée par le Sénat. La Confédération paysanne exhorte donc les sénateurs et sénatrices à faire preuve du sursaut républicain et à rejeter ce texte, particulièrement cet article 24 complètement contraire aux principes démocratiques et au droit d’informer. »