Thierry Gaillard, chargé des transports pour #Agissons !, nous communique sous le titre « Des besoins de la vie quotidienne !!! Ou une Ministre en visite en Conflent », avec prière d’insérer :
« Dans le cadre des Assises de la mobilité lancées en septembre dernier, la ministre des Transports Élisabeth Borne a passé la journée dans notre département.
Ces Assises serviront à notre ministre à élaborer le projet de loi des mobilités qui verra le jour début 2018.
Ce marathon de la « mobilité » qui dure 2 mois, est ponctué d’ateliers pléthoriques dans les régions et de visites ministérielles comme celle lundi dernier en Conflent.
En visite à Prades, la ministre n’a pas oublié de repousser aux calendes grecques les projets de modernisation d’infrastructures vitales pour notre département.
– Le projet de 2X2 voie de la RN 116 ? Trop cher pour Madame la Ministre, confirmant ainsi la déclaration du préfet des P.O. lors du comité de suivi du 12 octobre dernier !!!
– La ligne TGV Montpellier-Perpignan, seul barreau manquant à la ligne à grande vitesse européenne qui va de Malaga à Amsterdam, mise entre parenthèses sans le remettre en cause totalement aux dires de la ministre, tout en affirmant qu’« il faut qu’on travaille avec les élus pour sortir des promesses non financées et œuvrer sur des dossiers vraiment réalisables » !!! (Voir graphique)
Allo Carole D. ??? Allo Quoi ???
– Le train Jaune ? « Le gouvernement y est très attaché ». Enfin, il s’attachera surtout à ce que la région trouve une solution. En pays de rugby on appelle cela « botter en touche » !!!
Chers lectrices et lecteurs n’ayez aucune crainte, la Ministre des transports a tout de même rappelé « qu’une priorité sera toutefois donnée aux besoins de la vie quotidienne, en termes de routes, de lignes mais également de trains ».
A ce propos, il nous semble utile de rappeler à nos lecteurs l’état des lieux des infrastructures et des réseaux dans notre département.
– Le 5ème réseau routier du Languedoc-Roussillon, pour la longueur de son linéaire, avec une densité de 1,54 km/km2 qui est inférieur à la moyenne régionale et nationale, du fait du caractère montagneux du département ;
– 53% du réseau routier a besoin des réparations et d’entretien
– Par contre 75% des ponts sur les routes nationales nécessitent des travaux de réparation ou d ‘entretien ;
– Le réseau ferroviaire électrisé à 84%, plus dense que la moyenne nationale et régionale, mais 9,5% des TGV en retard au départ de Perpignan et 15,5% à l’arrivée à̀ Paris. En 2015 et 2016, les infrastructures ferroviaires sont à̀ l’origine de 29,3% des retards à l’arrivée du TGV Perpignan Paris. ;
– Un indice de perte en eau potable sur le réseau de distribution qui est supérieur dans les Pyrénées-Orientales que dans l’ensemble du Languedoc-Roussillon. Il est de plus fort au sein des communes dont la gestion du service est déléguée !!!
(Sources des données : Cellule Économique BTP Languedoc-Roussillon : http://www.cerbtplr.fr/…/Maquette%20TP%20Durables%20-%20Pyr…).
Ce constat bien qu’il ne soit pas alarmant, est très loin d’être satisfaisant, il montre une fois de plus le manque d’investissement dans les infrastructures et les réseaux pour notre département.
Sans vouloir taper à bras raccourci sur la bonne volonté la Ministre des Transports, ces déclarations démontrent que le « nouveau monde » post élection présidentielle ressemble fort à l’ « ancien monde » : Les ministres passent, les comités des réflexions se succèdent, mais problèmes restent, et les investissements ne se font pas dans les P.O…
Vous voyez Madame la Ministre, nous n’avons pas besoin de vos Assises ! Le constat nous le connaissons et nous avons des solutions.
La première d’entre elle est de créer une Collectivité Unique qui impulse une dynamique nouvelle et prenne les décisions qui s’imposent pour redynamiser l’économie locale, développer les circuits courts de consommation, les déplacements doux, développer et renforcer les infrastructures, les transports à haut degré de services, des bus de nuits ….
En clair ! Agissons et investissons en pays Catalan !!! Les emplois, la mobilité et les « besoins quotidiens » seront assurés. »