Certains le prennent pour un original ; d’autres sont dubitatifs quant à son projet.
Petite baie rouge de forme allongée au goût peu acide légèrement sucré. Quel est donc ce fruit ? Le Goji, fruit du bonheur en chinois, est la baie d’un arbrisseau le Lyciet (Lycium Barbarum). Effet marketing ? Légende ? Il proviendrait d’Himalaya. Faut ! Rétorquent les puristes ! Cet arbuste serait originaire de la Méditerranée Orientale exporté en Asie par Marco Polo. Si les chinois prêtent à ce petit fruit des vertus médicinales : anti-vieillissement, anti-cancéreux, activateur de meilleures défenses immunitaires, anti inflammatoire…La certitude est qu’il regorge de vitamines, d’oligo-éléments, de protéines et acides aminées…
L’innovation dérange
Installé à 19 ans maraîcher, il cesse son activité à contre cœur. Il y a dix ans, il décide de revenir à ses premières amours : L’agriculture convertie en Bio. De retour au Pays, les friches agricoles exponentielles le poussent à réfléchir à des reconversions possibles. «Depuis des décennies, l’agriculture du Département rencontre de grosses difficultés, naïf, je souhaitais modestement contribuer à apporter de nouvelles perspectives.» Les maladies phytosanitaires qui affectent les cultures : La sharka du pêcher, la bactériose du kiwi, la fluorescence dorée de la vigne, le poussent à explorer d’autres alternatives. Là, il découvre le goji et une passion ! «Il y a trois ans je rencontre Jean-Pierre Fauré horticulteur à Revel qui travaille sur des productions agricoles innovantes. Nous unissons nos recherches et connaissances rejoints par des ingénieurs en recherche végétale, génétique, agronome et biologiste.» Leurs recherches in-vitro et par pollinisation aboutissent à la sélection de plants chinois adaptés à nos climats et aux maladies phytosanitaires locales. «Deux variétés ont été identifiées certifiés Bio Ecocert avec pour objectif est d’obtenir des plus gros fruits pour faciliter la récolte mécanisée et obtenir des rendements intéressants à l’hectare. En Europe, l’offre de goji frais n’existe pas.» Révèle Eric qui regrette le peu d’intérêt des professionnels locaux : «Ceux qui ne maîtrisent pas la connaissance de cette culture du Goji craignent d’aborder le sujet et attendent d’en connaître l’évolution. Aussi, je n’ai obtenu de soutien du milieu agricole qu’indifférence ou frilosité.« Qu’à cela ne tienne ! Eric et ses complices vont de l’avant.« Sur un hectare, Eric Marcer a planté des plants de Lycium Barbarum qui débutent la fructification. «Je développe la multiplication des plants sur place et sous serre sous l’appellation protégée Bio de France pour offrir aux agriculteurs une diversification. Cette culture ne nécessite pas d’arrosage. L’accompagnement de la culture est assumée par nos soins durant les trois premières années ainsi que la garantie d’achat de la récolte.» L’engouement qu’il y a aujourd’hui pour ce fruit commercialisé en sec made in de China encourage Eric dans sa conviction côtés débouchés : «En France, en Europe, proposer des gojis frais bio avec 25% en teneur vitaminées en plus est un marché à prendre. Dores et déjà, Pro Sain du groupe Organic Stories entreprise agroalimentaire bio implantée à Bages est fortement intéressée par ce produit pour ses barres de céréales.» Dés 2015, il sera possible de disposer 150 000 plants tous les 2 mois soit 45 hectares de plantations.
Contact : Eric Marcer 06 09 52 79 88 Mail : adncqfd@lemascatalan.fr EARL 3 A