Estagel/ Au caveau : l’artiste Patrick Demelenne signe l’exposition d’automne


Une exposition ou chaque tableau est un rêve pouvant se transformer en véritable mythe. Dans le même temps, une exposition où l’on respire une intellectualité vraie, dont la compréhension est possible par tous, si éloignée des images toutes faites.

Patrick, travaille chez lui. Il n’a pas d’atelier. Tout se passe dans sa tête. Cette dernière est pleine, nous semble-t-il, de bien belles choses, et nous en attendons de multiples autres encore.

Des visiteurs apprécient l’exposition

Patrick Demelenne, un artiste vrai, expose jusqu’à fin septembre au caveau.

Patrick est originaire de Belgique encore chère à son cœur. Aujourd’hui établi à Alénya depuis sept ans, tout son travail, il le fait chez lui. Il n’a pas d’atelier. Tout passe par son imagination et une technique éprouvée qu’il améliore sans cesse. Il est entre-autre, l’inventeur de l’utilisation de l’acétone pour la composition des toiles. Évidemment, chacun comprendra pourquoi ce produit est à utiliser avec parcimonie et délicatesse. Ceci l’entraîne vers la difficulté librement consentie, pour créer des toiles frôlant la perfection de l’art.

Patrick pose la dernière main à la mise en place de l’exposition

La passion de la peinture, Patrick l’a eue très tôt. Dés l’âge de cinq ans, il gagnait un concours national en Belgique. Ensuite, il entrait aux beaux-arts de Namur et réalisait sa première exposition collective à dix-neuf ans. Comprenez par collective, avec les autres élèves. Depuis, les expositions se succèdent en France, en Allemagne, en Espagne, au Luxembourg et bien sûr en Belgique. Un artiste accompli avons-nous envie de dire, mais toujours si proche des autres. Et dont la Catalogne nord, est devenue sa terre de prédilection, tant la luminosité, à ses dires, est source d’inspiration.

Des œuvres adaptables à toutes les sensibilités

Proche des autres, sans conteste, Patrick en fait son sacerdoce. Si ses œuvres ont pour base le collage, l’utilisation de l’encre de Chine, le crayon, la gouache, la perspective joue un rôle essentiel. Ainsi, apparaissent de grandes avenues de New-York, reflétant le tumulte des grandes villes, mais ou nous pouvons imaginer les habitants dans leur diversité, occupés dans toutes les tâches journalières. Notre imagination peut nous transporter aussi, sur les rives d’un fleuve charriant les fusions du volcan tout proche. Ou encore, nous faire ressentir ce qui pourrait être une explosion au centre de la terre. Ou alors, nous plonger dans la vie aquatique, ou les algues, des poissons inconnus, apparaissent devant nos yeux émerveillés à la recherche du sensationnel. L’artiste attend donc de savoir ce que le visiteur voit. Cela va dépendre du vécu de chacun, d’instants de vies tumultueuses ou apaisées. Et ce que ce dernier verra, ne sera pas forcément ce que le créateur de l’œuvre aura voulu traduire.

Des indices sont ainsi distillés. À chacun de les trouver et de les traduire à sa manière. Il en est de même pour les couleurs. En fait, le visiteur est confronté à deux approches possibles.
L’une où nous recherchons à tout prix, ce que l’artiste a voulu dire. L’autre qui consiste à accepter ce qu’individuellement nous voyons, et suivre notre inspiration en quelque sorte. Un peu comme si l’œuvre, tout à coup, devenait la nôtre. Celle que finalement, nous aurions pu réaliser, construire. Cette seconde façon de voir, ne peut qu’engendrer, susciter des vocations. Mais n’est-ce pas le but recherché  tant nous trouvons la richesse dans la diversité ? De ces faits rapportés, le lecteur comprendra que nous ne donnions aucun nom aux œuvres représentées par nos clichés.

Patrick, c’est aussi la proximité des amis

Sylvie, Maribel, Jean-François dit Jeff, étaient aussi de la fête en ce vendredi 31 août 2018. Ils sont venus donner la main à Patrick pour accrocher les toiles. Précisons qu’ils sont eux aussi des artistes, dont nous avons eu l’occasion de parler. C’est donc dans la plus grande sympathie, la plus grande convivialité, que l’apéritif était offert par Stéphane remplaçant Marie-Line le temps d’un congé bien mérité.

Pour l’apéritif offert par la cave, Patrick, à droite sur notre cliché, a choisi le Rivesaltes ambré Montner. De gauche à droite : Sylvie, Maribel, Jean François (Jeff).

Stéphane, encore un personnage vrai, comme nous aimons les rencontrer, avec qui le plaisir d’échanger, devient vite une impérieuse nécessité. C’est Patrick qui a choisi l’apéritif à déguster avec modération. Son choix s’est porté sur le Rivesaltes ambré Montner.

Stéphane, le suppléant de Marie-Line, finalise une vente

Notre dernier mot donnant notre sentiment sur l’exposition. Une œuvre originale de part sa diversité, sortant des sentiers battus, autant dans la matérialisation que dans la conception. À voir absolument durant les heures d’ouverture du caveau route de Maury, du mardi au samedi.
Pour plus d’information appeler Stéphane au 04 68 34 27 61.

Joseph Jourda