Nous avons pris connaissance le mardi 26 juillet à la rubrique du village dans le journal local, d’un communiqué dont l’auteur est notre maire R.Ferrer. Ce dernier, recentrant les problèmes sur la classe du primaire, non sans humour, il est vrai, nous avons pensé opportun d’apporter quelques précisions.
Notre milieu rural est trop sensible à toutes les difficultés qui surgissent de part et d’autre, pour que nous ne soyons pas attentifs à tout ce qui devient vite un bouleversement dans la vie de la cité. La non-ouverture d’une classe, alors que les investissements ont eu lieu pour sa mise en place, est un de ces sujets sur lequel nous ne pouvons faire qu’une seule chose : essayer de comprendre pour construire.
Nous continuons donc d’informer les populations sur ce problème, comme nous avons eu l’occasion de le faire, à plusieurs reprises, dans ces mêmes colonnes.
Éléments supplémentaires pour bien comprendre
L’analyse de monsieur le maire demande à être complétée, l’historique de la situation précisé.
Le premier rassemblement, organisé par le premier magistrat sur le parking de l’école, le 15 février 2016 n’était rien d’autre que l’expression d’un événement médiatique pour montrer un semblant de préoccupation de nos élus. Ceci, nous l’avons déjà écrit. La preuve en est, s’il en fallait une, l’association des parents d’élèves n’aurait pas était invitée, associée au rassemblement.
C’est à l’initiative de l’association que la pétition a été mise en place, que les commerçants ont pris le relais. Qu’ils soient encore une fois, remerciés pour leur engagement auprès des parents. Cette pétition a été signée par plusieurs centaines de personnes.
Forts de ce soutien, les parents d’élèves ont organisé, le 12 avril, une manifestation devant l’école, largement relayée par les médias. FR3 était présente sur l’événement.
Monsieur le Maire exprime dans ses écrits, un sentiment d’impuissance. Encore une fois, le : « il n’y a rien à faire » semble prévaloir, prendre le pas sur l’action.
Mais n’y a-t-il toujours pas quelque chose à faire ? Ceci d’autant plus, lorsqu’il est question de l’avenir de nos enfants. Nous ne pouvons pas baisser les bras aussi facilement sur un sujet aussi sérieux, sensible.
Quant au boycott des conseils de classe préconisé par notre édile, auquel les parents d’élèves ne se seraient pas associés, nous continuons de penser que pour mener un dialogue, il est nécessaire d’être deux. Autrement, c’est accepter l’échec de toute négociation, avant de les avoir entamées.
Enfin, la critique adressée à certains parents d’élèves, en ce qui concerne leur présence sur une liste électorale lors des municipales, semble complètement inappropriée, sortir de temps immémoriaux condamnés à jamais. Nous avons envie de rappeler sur ce point précis, troublant, que la démocratie, c’est le pluralisme. Que le parti unique n’est pas une bonne chose. Différents pays dans le monde en ont fait, malheureusement, la pénible expérience. Que les adversaires sont ceux qui suppriment les moyens pour l’école publique. Que le rassemblement le plus large est indispensable pour élever les plus fortes protestations contre ces mauvais coups.
L’avis de Pierre Contet
Joint par téléphone, jamais nommé dans le communiqué de monsieur le maire, Pierre Contet, initiateur de la pétition sur internet à laquelle il est fait référence à la rubrique locale, n’a pas souhaité polémiquer sur ce sujet d’intérêt général. Cependant, nous savons que le président d’Estagel 21, a fait la proposition au premier magistrat de cosigner la mise en place de la pétition sur le net. Cette ouverture est restée lettre morte. D’autre part, nous l’avons vérifié, aucun élu(e) de la majorité n’a signé cette dernière pétition.
Est-ce que la mobilisation va continuer pour faire en sorte que l’argent du contribuable ne soit pas gâché, pour que les enfants aient toutes leurs chances ? Est-ce que nous laisserons le fatalisme l’emporter une fois de plus en restant l’arme au pied ?
L’avenir parlera.
Joseph Jourda