Jeudi dernier, 9 juin, à 18 heures, s ‘est tenu la séance du Conseil municipal. Pas de choses trop palpitantes. Six points à l’ordre du jour sans réelle importance, sans saveur aucune. Ils ont tous été adoptés à l’unanimité. Nous allons donc, une fois n’est pas coutume, faire notre ordre du jour.
Des propos sibyllins venant d’une adjointe, nous ont aidé à prendre cette décision. Allons-y pour la petite histoire avant qu’elle ne fasse la « une » des journaux, avant que cela ne prenne des allures de « cloche merle » and cie.
Le 11 septembre 1789 naissance des critères de « gauche » et de « droite »
(cela aurait pu être le premier ordre du jour)
Situons rapidement le problème. L’heure de la réunion étant arrivée, voilà un auditeur régulier et madame l’adjointe, qui du même pas allègre et néanmoins déterminé, s’engagent dans l’escalier. Cette dernière, allez savoir pourquoi, prenant la partie gauche de l’escalier, fait allusion à des positions politiques que prendrait l’auditeur qui s’est ainsi retrouvé à emprunter la partie droite.
Je suis bien d’accord avec vous, cela vole bas. Dans le même temps, nous ne pouvons pas toujours traiter l’actualité d’une façon rigoureuse et rester « zen ». Nous ne pouvons pas toujours faire l’impasse sur les choses de la vie de tous les jours qui demandent cependant à être connues. Ces éléments peuvent devenir déterminants le moment des élections venu. Donc, les électeurs ont le droit de savoir.
Nous ne donnerons qu’une simple appréciation.
Pour les participants aux réunions, la décision devrait être prise de leur attribuer, non pas la médaille du mérite, mais celle du village pour les plus assidus d’entre eux. Au contraire, par des propos, on ne peut plus mal venus, tout semble être entrepris pour qu’ils ne reviennent pas.
Opération concertée ? Nous espérons que non.
Maintenant donc, un rappel historique pour ce qui concerne la naissance des concepts « droite-gauche ». Ceci pourrait, de notre point de vue, entrer dans une discussion à propos du livre de Pierre Laurent (secrétaire national du PCF) intitulé 99 %.
Rappel Historique
« Le 11 septembre 1789, les députés de l’Assemblée constituante, réunis pour délibérer sur le droit de veto accordé au roi Louis XVI, se répartissent spontanément de part et d’autre du président : à gauche, les opposants au veto, à droite les partisans du roi.
Cette pratique s’enracine lorsqu’à partir d’octobre 1789, les députés délibèrent dans la salle du Manège des Tuileries. Ceux qui sont hostiles à la Révolution ou soucieux de la contenir s’assoient sur le côté droit de la salle, par rapport au président de l’Assemblée (ce côté est dit le « côté de la reine »). Les autres, plus
ou moins favorables à la Révolution, s’assoient à la gauche du président (le « côté du Palais-Royal »).
De cette répartition des députés français par affinités datent les clivages entre une droite (réputée conservatrice) et une gauche (réputée révolutionnaire ou réformiste) qui rythment aujourd’hui encore la vie politique dans toutes les démocraties. » Fin de citation.
L’air pincé derrière ses grandes lunettes, notre adjointe, qui d’ailleurs, à notre connaissance n’est qu’apparentée à gauche, doit certainement encore se demander quel côté de l’escalier prendre pour redescendre au rez-de-chaussée. S’il n’y a aucune incidence à se tromper de numéro de téléphone et donc, par exemple, faire parvenir un message à un inconnu, la chose peut devenir grave si l’on trébuche dans l’escalier.
Ah ! Si cela était aussi simple pour se situer politiquement, que de descendre ou monter quelques marches. Et comme nous sommes loin des propos de Pierre Laurent : « Pour être plus forts, il nous faut nous connaître, nous reconnaître, nous aimer tel que nous sommes (page 98 de 99 %).
Le deuxième ordre du jour aurait pu être : la loi travail
En effet, depuis des semaines, les médias nous interpellent à toutes les émissions d’information, sur l’état de la mobilisation de ceux qui luttent pour que cette loi scélérate, rétrograde au possible, soit exclue de notre législation. Que cette loi ne voit jamais sont application mise en œuvre. Nous pensons, humblement, que ce sujet aurait pu être abordé. Un débat se serait instauré. Nous pensons également, que des dispositions auraient pu être prises pour ouvrir un bureau de vote, même si ce dernier avait dû s’installer dans la rue, pour permettre aux citoyens de s’exprimer. Cette pratique a été mise en œuvre dans le département, (Perpignan, Thuir).
Ne serait-ce pas là, un ordre du jour qu’aurait dû faire vivre un Conseil municipal à direction communiste ?
Mais arrêtons nos plaisanteries et prenons l’ascenseur.
Joseph Jourda