La crise sanitaire économique et sociale liée à la pandémie du coronavirus révèle au grand jour les dangers que font peser sur les populations les politiques libérales menées à marche forcée sur l’ensemble de la planète.
La libre concurrence, le dogme de la loi du profit conduisent au pillage des ressources naturelles et humaines. Déforestation, dérèglement de l’écosystème, réchauffement climatique, délocalisations de la production pour promouvoir le consumérisme (création de besoins artificiels) dans les secteurs générant le maximum de profit au détriment de la satisfaction des besoins de base (santé, éducation, transports, culture, énergie, alimentation…) sont à l’origine de cette pandémie.
Cette crise ne doit donc rien au hasard.
La recherche du moins disant économique et social a conduit à cette catastrophe. Elle est due à la suppression massive des lits d’hôpitaux, de postes de personnel soignant, à la délocalisation de la production de masques, de médicaments, de bouteilles à oxygène, de gels hydroalcooliques… Tout cela au nom du profit de quelques-uns au détriment du plus grand nombre.
La construction d’un hôpital coûte entre 80 et 90 Millions d’£ et son budget de fonctionnement annuel en moyenne 550 millions d’£. Dans le même temps les dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 s’élèvent à plus de 50 milliards d’£, la fraude fiscale avoisine les 100 milliards d’£ et le CICE près de 50 Milliards en 2019. Ces sommes gigantesques créées par le travail humain qui vont à la spéculation financière, permettraient de répondre aux besoins présents et à venir. Il faut que ces sommes soient investies dans la production.
Le constat de cette politique libérale et nous le subissons tous, est amer :
C’est dans ces conditions déplorables que le Président de la République et le gouvernement veulent imposer le déconfinement à partir du 11 mai.
L’objectif étant pour eux de relancer la machine économique au nom de cette logique de compétitivité mortifère pour les peuples.
Pour nos gouvernants aucune leçon n’est tirée de cette séquence, le monde d’après sera comme avant, voire pire.
Pour preuve :
-Ils financent les entreprises comme Air France à hauteur de 7 milliards d’euros tout comme Renault avec 5 milliards, sans aucune contrepartie sociale et environnementale.
Pour la CGT le « monde d’après » doit être différent. Il doit privilégier la satisfaction des besoins humains en mettant l’appareil de production au service du bien-être de tous.
Comme nous venons de le voir les moyens financiers existent pour relancer l’économie sur d’autres bases.
La CGT fait des propositions qui correspondent aux intérêts des travailleurs et non à ceux de la finance.
Pour sortir de la crise sanitaire des propositions sont avancées et que vous pouvez retrouver dans un tract distribué dernièrement dans les boîtes aux lettres.
Pour sortir de la crise économique et sociale le « monde d’après » doit commencer maintenant.
Il doit reconnaître ceux qui pour Macron n’étaient rien hier. Ceux dont il méprisait les revendications et réprimait durement les luttes. Ceux qui se révèlent aujourd’hui, à la faveur de la crise, les véritables piliers de la société et les seuls créateurs de richesses réelles (aides soignants, infirmières, personnel des EHPAD, aides à domicile, enseignants, agents de la SNCF, de la RATP, de la poste, éboueurs, caissières, fonctionnaires, chauffeurs livreurs, agents EDF GDF, salariés de l’industrie du BTP de l’agriculture…)
Pour cela il faut entre autres, revenir sur les ordonnances dérogatoires au code du travail, interdire les licenciements, augmenter les salaires et pensions, diminuer le temps de travail…S’il n’en était pas ainsi, nos dirigeants devront rendre des comptes au peuple !
Dès à présent, ensemble, exigeons la sortie du libéralisme !
Signez la pétition en ligne:
https://www.cgt.fr/actualités/europe/mobilisation/plus-jamais-ça-construisons-ensemble-le-jour-dapres