Aujourd’hui, des élus de nos villages, aux responsables de l’agriculture, tout le monde s’accorde à dire que les revendications soumises, ont attiré l’attention des pouvoirs publics, comme des élus d’en haut en bas de la hiérarchie.
Ce samedi 17 avril, le Premier ministre, Jean Castex, ancien maire de Prades, sera dans nos murs, dans le village de François Arago, homme politique et d’Etat lui-même, qui du 9 mai au 28 juin 1848 a été chef du gouvernement de la Seconde République. Un signe ?
Une pierre de plus à l’édifice
C’est ainsi, que nous pouvons qualifier les interventions du collectif formé par quelques vignerons du village, au lendemain du gel, au moment où le moral de tous était au plus bas. Ils ont su, grâce à leur courage, à leur détermination, partir à l’assaut d’une montagne qui pouvait apparaître comme infranchissable.
Grâce à leur volonté de construire le rassemblement de tous, les vignerons en cave coopérative, en cave particulière, se sont retrouvés autour d’une même idée : « Sauver les exploitations du désastre économique, sauver la vie de nos villages, sauver la ruralité ».
Quoi de plus louable pour ces hommes qui, par facilité, par habitude, déléguaient leur pouvoir à d’autres. Ils ont pris leurs affaires en main. Et ça marche !
Mobiliser encore plus large
Aux dernières nouvelles, ce même collectif continue dans les perspectives qu’il s’était fixées : rassembler le plus largement possible. Cette orientation passait par la mobilisation de la population. Elle sera rendue effective par le rassemblement de solidarité prévu le dimanche 25 avril à partir de 10 h au rond point à l’entrée d’Estagel. Ceci bien évidemment, dans un esprit tranquille, serein face à l’avenir, dans l’amitié et la solidarité entre tous.
Toujours aux dernières nouvelles, des contacts devraient être pris avec les maires pour organiser de la meilleure manière cet épisode qui risque de devenir un événement départemental au vu des nombreux sinistres dont ont été victimes tous les agriculteurs des Pyrénées-Orientales. Nul doute, que les élus auront à cœur de s’investir avec le collectif pour aller dans cette voie.
La communication tout azimut et de tous, devrait permettre cette mobilisation, cette solidarité jugée indispensable.
Il est à noter qu’un membre du collectif participera à la rencontre avec le Premier ministre. Il saura exprimer le juste désarroi de la profession, mais aussi souligner la particularité de la vallée de l’Agly. En effet, avec un revenu moyen par ménage entre 17 000 et 18 000 euros, cette vallée est la plus mal lotie du département. Elle mériterait donc cette spécificité dans les aides qui seront accordées.
La présence d’un membre du collectif à cette rencontre, une preuve de plus que les revendications portées ont réellement attiré l’attention du chef du gouvernement.
Affaire à suivre.
Joseph Jourda