Et c’est ainsi que le Premier ministre Jean Castex, Catalan rappelons-le, est reparti après avoir rencontré la profession sur notre commune. Les aides annoncées, sont d’ores et déjà bien mieux que le :« Rien à faire, le gel risque assurable » du départ. Les vignerons seront indemnisés. Reste à savoir si les aides seront à la hauteur des dégâts et de l’espoir soulevé.
Même si les agriculteurs veulent vivre du fruit de leur travail et non pas de subsides d’où qu’ils puissent venir, l’aide qu’ils méritent dans de telles circonstances, s’appelle la solidarité nationale. Et ce n’est que justice. Ce respect du travail, d’assumer sa vie et celle de sa famille, c’est juste une question de fierté, de dignité paysanne.
Les aides annoncées
Celle d’un milliard d’euros est, nous semble-t-il, bien loin de celles versées aux grands groupes côtés du CAC 40 pour raison de pandémie. Mais cette somme à le mérite de laisser espérer que d’autres portes vont s’ouvrir. Celles de la Région, du département, des communautés de communes. N’oublions pas dans la liste, les aides auxquelles le monde paysan est habitué lors de sinistres et dont ils ne voulaient pas accorder de crédit dès les premières rencontres. C’est d’ailleurs ce mirage qu’ils voulaient éviter. Il semblerait que ce piège soit aujourd’hui évité.
Nouvelle considération venant du gouvernement ?
C’est en tout cas ce que le porte parole du collectif créé à Estagel, a eu l’agréable surprise de constater. « Cà c’est très bien passé », devait être les premiers mots qu’il devait nous livrer. À ces dires, donc, il a pu s’entretenir un long moment en « cap à cap », avec le Premier ministre. Nous savions déjà l’attention apportée par les pouvoirs publics envers le collectif. Cet entretien est venu affirmer cette prise en compte des vignerons.
Le représentant du collectif a su montrer la spécificité de la vallée de l’Agly fortement impactée depuis toutes ces dernières années, par divers aléas climatiques. Ce qui fait de cette vallée à petits rendements, la vallée la plus fragile économiquement du département.
Nous saurons vite, si cette considération, semble-t-il nouvelle, et appréciée en ces moments douloureux, pénibles, sera un feu de paille ou pas. Mais déjà, les premières conversations que nous avons pu avoir avec des membres du collectif, nous laissent penser que ces derniers ne seront pas dupes et ne se laisseront pas duper.
Reste à voir les problèmes qui ne manqueront pas de se poser dans les structures et donc, par conséquences, pour l’emploi salarial.
Rester vigilant !
Rester vigilant est le mot à l’ordre du jour. C’est ainsi que dès ce lundi, les membres du collectif se sont donné rendez-vous à leur lieu habituel. Un endroit inspirant le repos bien relaxant, ou ils pourront avoir un compte-rendu plus précis de l’entrevue.
Très certainement, sera-t-il question de l’initiative en préparation le dimanche 25 avril à partir de 10 heures à Estagel. L’heure est donc au rassemblement le plus large des adhérents en cave coopérative, particulière, des arboriculteurs également impactés, à la population composante à part entière de la ruralité et donc aux élus. Il serait bien de notre avis, que ce rassemblement dépasse les bornes de la vallée de l’Agly.
Si les aides annoncées se transforment en aides directes sous forme d’un salaire versé sur une certaine durée, suivant les pertes par exploitations, il n’en reste pas moins qu’elles devraient arriver avant les cueillettes. S’il en est ainsi, les vignerons, les agriculteurs d’une façon plus générale, pourront partir dans leurs vignes, leurs vergers, la tête allégée de l’angoisse pour payer les salaires et les cotisations dues, pour ramasser la récolte ou ce qu’il en restera.
Une mesure est sûre. Les membres du collectif tiendront informée la population de l’avancement des dossiers. C’est en effet, le meilleur moyen pour mettre la ruralité sous la surveillance du plus grand nombre.
Bon courage à toutes et tous !
Joseph Jourda