Dans les moments difficiles que nous venons de vivre, c’est clair, la première des préoccupations doit être celle de mettre en sécurité la population, de redonner au village son aspect normal. Mais la première préoccupation bis, doit être, il nous semble, l’outil économique : la vigne pour ce qui concerne le village, la vallée de l’Agly.
C’est ce que Benoît Bousquet, vigneron en cave particulière, tout nouveau président du CDJA cantonal à fait en cette matinée du 24 janvier. Il l’a fait, accompagné de Jean-François Deloncle, vigneron coopérateur à la cave d’Estagel. Pour rendre compte de leur visite sur le terrain, ils nous ont demandé de les accompagner dans leur démarche.
Des dégâts tout le long des berges de l’Agly.
C’est ce que nous avons pu constater sur nos divers itinéraires. L’intérieur des terres semble avoir été plus où moins épargné. C’est ce que confirmera ou pas, une analyse plus approfondie réalisée par les vignerons sur leurs exploitations.
Les dégâts causés dans les parcelles visitées, sont dus au débordement du fleuve qui est largement sorti de son lit.
Ainsi, nombre de palissages sont à remettre en état. Les vignes devant être débarrassées des encombrants. Du travail en plus en perspective, au moment de l’année, où chaque cep doit avoir toute l’attention du vigneron. Nous voulons parler de la période de la taille de la vigne.
Espérons que la prochaine récolte ne sera pas compromise par cet aléa climatique. Souhaitons que tout soit mis en œuvre pour aider les vignerons impactés par ce nouveau coup du sort.
D’ores et déjà, le CDJA donne une adresse avec laquelle les vignerons peuvent communiquer pour s’informer des premières démarches *. Nul doute, que les mairies et la Chambre d’agriculture prendront rapidement le relais pour informer et donner les démarches à suivre.
Pas de dégâts quand le lit de la rivière est entretenu
C’est ce que devait nous préciser Simon Dauré propriétaire du mas de Jau situé entre Estagel et Cases de Pène. D’évidence, depuis que le lit du fleuve, voici 2-3 ans à été nettoyé, c’est à dire que, pour l’essentiel, les peupliers ont été coupées et débarrassés, les crues n’ont plus amené d’inconvénients majeurs. Avant, comme devait nous confier Simon Dauré, « à chaque fois, des parcelles de vignes étaient détruites ». Bien évidemment, cet entretien, réalisé au frais de l’exploitant, à été réalisé avec toutes les autorisations souhaitées.
Il reste l’étalage du gravier dans le cours d’eau, qui devrait également, d’après les professionnels de la vigne, être pris d’avantage en considération.
Le mas de Jau, et le travail effectué dans le lit de l’Agly doivent-il devenir une référence en matière de protection des habitations et des cultures ?
Laissons la parole et les analyses aux experts. Dans tous les cas, une affaire à suivre, en priorité par les communes concernées dont la cité d’Estagel.
Joseph Jourda
*Vous pouvez contacter les Jeunes Agriculteurs des P.O au tel : 04 68 51 27 50 ou par courriel : cdja@orange.fr