Pour la neuvième année consécutive, le festival va ouvrir ses portes le mercredi 2 août. Si l’ouverture du festival se déroulera à l’espace Mandela, tout un symbole, le lieu privilégié en sera la chapelle Saint-Vincent. Lieu mythique par excellence de tous les passionnés de grand art.
L’art, selon Guevara, doit questionner en permanence le monde et la société, sans jamais se soumettre, renoncer à son autonomie, à la pluralité des formes et des contenus. Gageons que nous allons retrouver un peu le sens de cette pensée en cette année anniversaire de l’assassinat du Che au festival d’Estagel.
Cinq jours de fête, de festival
C’est ce que proposent les responsables, Roger Payrot, président du festival et Michel Cadé, vice président de la commission culture du village. Ce dernier, devait présenter les grandes lignes du festival.
Il s’étalera du mercredi 2 août, au dimanche 6 août avec deux escales au village voisin de Montner, le vendredi 4 et dimanche 6 août.
Le festival, c’est le théâtre, mais pas uniquement. C’est aussi des expositions, des clowns, sans oublier le café-concert pour les noctambules qui apprécient les discussions sous le regard aussi charmeur que furtif, d’une lune à la recherche d’absolu. Pour faire court, le festival est aussi l’endroit idéal pour ceux qui cherchent une part de rêve. Ce dernier n’est-il pas le propre de l’homme ? Il est le lieu fécond, en tout cas, de ceux qui cherchent la construction d’un autre monde nécessitant des hommes et des femmes cultivés. Roger Payrot, dans sa présentation, ne devait-il pas souligner que le théâtre est aussi un outil pour résister ?
Il est à noter le point d’orgue du festival qui aura lieu le samedi 5 août à la chapelle Saint-Vinçent à 21 heure 30. En effet, Thomes Jolly, une « vedette » du théâtre, fondateur de « La Piccola Familia », sera présent à la représentation de sa pièce : « Arlequin poli par l’amour ».C’est une première. En effet elle se déroulera en plein-air et le metteur en scène-acteur, va s’évertuer à occuper tout l’espace de la chapelle. Un moment à ne pas manquer.
Le « pass » à 15 euros
C’est une tradition que le « Festival d’Estagel et des Côtes du Roussillon Village » avait instauré sous l’égide d’Antoine Sarda aujourd’hui disparu. Il permet l’entrée à tous les spectacles pour la somme de 15 euros. Sans le « pass » miracle, il en coûtera 10 euros par soirée.
Avec ou sans l’entrée à prix réduit, les tarifs restent modiques permettant la participation du plus grand nombre, connaisseurs ou à la recherche d’une approche de la culture au sens noble.
Une chance pour notre milieu rural trop souvent abandonné des grandes scènes.
Nous avons aussi le droit à avoir accès à la culture.
C’est ce que propose le festival d’Estagel.
Des bénévoles au service du bien vivre ensemble
C’est dans cet esprit que Pierre Habet et une vingtaine de copains, ont décidé de devenir les portes- paroles du festival dans notre département. Il le font, en sillonnant celui-ci pour annoncer sa tenue. Lors de la conférence de presse, Pierre devait souligner l’approche nouvelle envers les commerçants du village et en particulier avec le « Café du Commerce », qui joue pleinement le jeu en proposant des repas à des prix défiant toute concurrence. L’en- jeu est ainsi annoncé : gagner toujours plus la population locale à participer à ce grand moment de culture dans l’année.
Nous aurons l’occasion de revenir au jour le jour sur la présentation du programme.
Pour toute information : Jean Casas au 04 68 29 00 32
Joseph Jourda