Cette année, une décision a été prise de changer la date de la fête. Elle se déroulera les 29, 30, 31 août. Les dates traditionnelles sont les 30, 31 août et 1er septembre.
Nous avions alerté des intentions municipales dans un article paru le 14 septembre 2014 dans d’autres colonnes. Notre analyse sur le fond est inchangée. Nous disions en substance : » Monsieur le maire, ne soyez pas celui qui va porter la responsabilité de cet oubli que vous programmeriez si vous persistiez dans cette décision. Ne soyez pas celui qui jetterait aux orties toutes ces valeurs républicaines, car c’est cela que retiendrait l’histoire de notre village ». Nous disions également le 30 août 2014: « François Arago a inondé son siècle par ses recherches, par ses positions, par ses actes. Ces mêmes « pince sans rire », pensent que la meilleure façon de l’honorer, serait peut-être, d’envisager autour de la fête, des interventions de divers scientifiques qui viendraient nous éclairer toujours plus sur ces travaux. Des historiens pourraient évoquer sa personnalité politique qui fût de premier plan au niveau national, international. Dans les années futures, immanquablement, après avoir fait le tour de la vie de F. Arago et de sa famille, la réflexion porterait vers une meilleure connaissance de notre pays : le Pays catalan. Là, est une ouverture vers une immensité de connaissances à mettre à la portée de tous. » Nous notons avec plaisir, que cette orientation semble avoir été adoptée pour cette année autour de l’anniversaire de la première fête.
La motivation pour changer la date
Mais quelle a été la motivation de nos édiles municipaux pour l’année 2015. Faire concorder la fête avec la fin de semaine ? Dans ce cas, pourquoi dans la programmation, miser l’essentiel des cérémonies sur le lundi 31 ? Est-ce pour ne pas devoir porter la responsabilité de changer la date tout en la changeant ? Le jour de la fête étant le 31 août. Est-ce parce que la rentrée des classes se situe le 1er septembre ? Le maire ne peut-il pas demander une dérogation à l’administration concernée pour que la rentées puisse s’effectuer le 2 ? D’autres dérogations sont accordées. Pourquoi pas celle-là ? La meilleure façon d’obtenir le refus étant de ne rien demander. Dans un autre registre, nous pensons que le Conseil municipal n’a pas participé à cette décision pourtant importante pour nos coutumes, nos traditions, pour le respect dû à nos anciens, à F. Arago. Si ces choses-là ne sont pas respectées, il est à craindre pour tout le reste.
Les jours fériés
Nous pouvons noter aussi, que les employés municipaux cette année vont perdre un jour férié. En principe, et c’est très bien ainsi, ils avaient deux jours lorsque la fête se situe en semaine : les 31 août et 1er septembre. Les autres employés du village, suivant les secteurs d’activité, ont un jour, le 31 août. Si, dans la logique du Conseil municipal actuel, logique que nous craignons, la fête devait être déplacée en fin de semaine, ces jours fériés seraient à tout jamais condamnés. Belle avancée sociale ! Que penseront les syndicats ?
Le dépliant
Le plus désopilant est le dépliant distribué. Pour informer la population d’une décision importante pour la commune, à laquelle, les citoyens n’ont pas pris part ? Pour se donner bonne conscience ? Pour faire mieux passer une décision unilatérale ? Le plus ingrat dirons-nous, est que la responsabilité de ce mauvais choix, incombe au benjamin de l’équipe municipale, plein d’enthousiasme, de volonté de bien faire dans l’intérêt de tous. Plein de naïveté aussi. Mais cette dernière n’est-elle pas le propre de la jeunesse, son apanage ? Nous ne nous plaindrons pas de cette naïveté si elle est la première et la dernière dans ce domaine. Ce serait tellement beau si des conséquences regrettables n’en dépendaient. Mais qui est le responsable de cette décision ? Nous terminerons nos propos en soulignant toutefois, que celui ou celle qui a fait ces propositions aussi tortueuses, tendant à tordre nos traditions, ne doit pas souhaiter s’intégrer à la vie de notre village, bien au contraire.
Village qui lui a pourtant tant donné.