José, est l’homme tranquille que vous pouvez rencontrer dans la garrigue du côté du « Mont d’Estagel » ou de la « Devèze », rarement dans le village. Sa vie, ses passions sont ailleurs, dans et avec la nature. Pourtant, personnage très enjoué, jovial au possible, il aime bien plaisanter sur la vie, rendre service à ses semblables lorsque cela lui est possible.
Il est de ceux, profondément attaché à son village, qui peut raconter de multiples histoires sur ce dernier. Pour tout dire, sa connaissance, son savoir sont énormes, insoupçonnés pour son environnement. Sa passion reste pourtant l’abeille.
José et l’apiculture
Son papi avait déjà des ruches. Comme bien d’autres à ce moment-là, c’était pour la consommation personnelle du miel. Bien sûr, José accompagnait ce dernier. Très certainement, ce plaisir simple de sa vie d’enfant, est-il resté profondément ancré dans sa mémoire. C’est donc tout naturellement et à la suite de quelques stages, une fois ses droits à la retraite bien mérités reconnus, que notre ami a choisi son activité ludique préférée : l’élevage des abeilles.
José devenait ainsi apiculteur pour compenser le manque ressenti par l’abandon de son travail de vigneron. Cette vocation, est devenue plus qu’une simple passion. Elle est devenue une raison de vivre, pour lui certes, mais aussi pour les générations futures des êtres humains. José à l’âme sensible et le cœur généreux. Il pense toujours aux autres et dans ce domaine, les raisons sont nombreuses d’être angoissés pour ceux qui vont suivre.
La bio-diversité et les abeilles, ses copines
Il devient intarissable à partir du moment où l’on évoque ce sujet. C’est avec une pointe de colère qu’il aborde bien vite le véritable drame écologique dont sont victime les abeilles, ses copines, comme il aime les appeler. Lorsque l’on connaît le rôle pollinisateur qu’elles jouent dans la nature, il y a de quoi effectivement être anxieux. Cette situation de l’abeille « en voie de disparition » est très préoccupante, en raison de l’importance écologique qui est le sien en tant que pollinisatrice. Aujourd’hui, chaque année, un apiculteur perd entre 30 et jusqu’à 50% de ses colonies et doit reconstituer son cheptel pour poursuivre son activité. Les néonicotinoïdes (pesticides) ne sont pas pour rien dans cette hécatombe. D’où, l’engagement de José pendant un temps, au sein du GDSA (groupement de défense sanitaire apicole) dont il a été vice président pour notre département. Même s’il existe 20 000 espèces d’abeilles, très peu produisent du miel. Depuis l’antiquité, l’homme en a domestiqué en leur construisant des ruches pour favoriser leur installation et ainsi pouvoir recueillir le produit du travail de nos insectes préférés.
Laisserons-nous partir à la dérive ce savoir millénaire, sans apporter avec force, notre contribution à inverser ce mouvement néfaste au bien-être de l’humanité ?
Le laboratoire de José
C’est dans son garage que José a installé son laboratoire. Même modeste, humble comme le personnage, celui-ci n’en est pas moins un lieu, ou la connaissance de la nature reste le maître-mot. Elle est là, présente, comme le sont les parfums du miel de garrigue complet récolté sur le « Mont d’Estagel », la « Devèze », ou encore le lieu-dit « la chapelle St Vincent ». Trois petits ruchers qui font la fierté légitime, la joie de José, mais aussi celle des amateurs de bon, de vrai miel naturel, confectionné d’une façon artisanale, dont la provenance est assurée. La médaille d’argent, en 2009, a été attribuée à José venant ainsi récompenser légitimement, la qualité du miel produit, mais aussi un engagement vrai, au service des autres, finalement, au service de l’humanité.
Nous sommes dans la période de récolte. L’activité de notre apiculteur pour extraire le miel des ruches, occupe ses journées ainsi que le travail pour le conditionnement. Son plaisir se lit dans son regard, dans ses yeux pétillants de malice, au moment de séparer le miel de son support, au moment d’activer la centrifugeuse pour finir de récupérer le divin nectar.
Souhaitons à José, à notre ami, une longue vie pour continuer à transmettre son savoir, sa passion pour ce qui fait la vie : les abeilles et leur monde bien particulier.
Profitez de l’aubaine en appelant le 06 17 10 36 59. Vous participerez ainsi, en achetant un pot, à la protection de nos abeilles et de la bio-diversité.
Joseph Jourda