Nous aurions aimé nous inscrire dans une démarche positive. Nous aurions voulu pouvoir dire : « c’est fait, nous avons nos panneaux ». Nous aurions écrit, mettant en avant l’initiative, publié les photos adéquates. Ensemble, nous nous serions réjouis, félicités. Cette situation dure depuis des semaines et toujours rien…
Dans toute chose, il existe une dose de positivité. Nous pensons que pour le quart d’heure, celle-ci s’exprime dans la volonté de la population, de voir enfin son identité affichée aux entrées du village.
Ainsi, les discussions vont bon train sur la place Arago, au coin du bar ou encore dans les réseaux sociaux. Le leitmotiv est toujours le même : « quand aurons-nous nos panneaux ? »
Une mésentente existerait-elle entre le maire et son premier adjoint ?
Certains vont jusqu’à dire que le maire n’hésite pas, lorsqu’il est interrogé sur ce sujet, à faire porter la responsabilité de cette insuffisance à son premier adjoint. Si nous prenons référence sur la dernière réunion du Conseil municipal dont nous avons pu prendre connaissance dans le compte-rendu de l’opposition, des mots ont été échangés entre les deux édiles. Pour un bon esprit, pour une bonne ambiance dans la cité, pour apaiser les esprits, ne serait-il pas opportun de clarifier cette situation ? Une seule façon de faire pour aller dans ce sens ; expliquer à la population, en finir ainsi avec cette polémique stérile.
Discorde entre le maire et son premier adjoint ? Conflit d’ego ? Espérons qu’il en est autrement pour les autres problèmes de la cité. Nous savons par expérience, que lorsqu’il en est ainsi, la population trinque.
Les problèmes de culture mis en évidence
La culture française ne peut que s’enrichir au contact de la culture catalane. La réciprocité étant également vraie, pourquoi autant d’atermoiements ? Pourquoi ne montrons-nous pas, dans l’expression d’un rassemblement sans faille, la volonté commune de tout un peuple ? Et nous sommes bien un peuple !
Ceci d’autant plus, que tous les pouvoirs, s’appuient toujours sur des faiblesses, sur une minorité pour arriver à leurs fins. En l’occurrence, pour ce qui nous concerne, sur la décision de notre Conseil municipal d’apposer les panneaux. Décision trop longue à venir. Rappelons que la motion initiée pour le nom de la région a été ratifiée par le Conseil municipal unanime le 06 octobre 2016. Il est à noter que cet acte important en soi, a été accompli après la réunion du Conseil d’État validant le nom Occitanie. Cette réunion a eu lieu le 28 septembre 2016.
Mesurons donc bien la responsabilité qui est la nôtre.
La population de notre village, est fière de son identité catalane. Aussi loin que la mémoire puisse remonter, elle a porté celle-ci au travers de diverses manifestations, sur les pelouses des stades, dans les tribunes de ces derniers, etc. Aujourd’hui, elle ne peut pas accéder à cette reconnaissance à cause d’une mauvaise gestion locale du problème.
Il nous semble important, dans le même temps, de ne pas opposer les situations. Ce n’est pas parce que le nom de la région deviendrait « Occitanie-Pays catalan », que les problèmes économiques seraient réglés. L’inverse étant aussi vrai. Les problèmes économiques ne s’en trouveront pas pour autant résolus si la région porte, le seul nom d’ « Occitanie».
Nous espérons toutefois, que cette situation n’est pas d’origine politicienne.
Qu ‘elle n’est pas due à la soumission à des idées reçues. À une certaine allégeance politique obligeant de manier la « chèvre et le chou ». Qu’elle n’est pas dû à une incapacité à régler les situations politiques les plus simples.
La population, les Estagelloises et Estagellois, profondément attachés à leurs racines catalanes, attendent, espèrent, que des explications leur seront fournies, que les actes viendront remplacer les conciliabules de couloir, qu’elle ne sera pas prise en otage.
Ce serait pour les villageois(es), un beau cadeau de fin d’année, une magnifique attention pour la Noël.
Ou alors, faudra-t-il que des citoyens déterminés prennent à leur compte la mise en place des dis panneaux ?
Nous attendons un sursaut positif, une prise de conscience, qui permettrait de finir l’année allègrement, d’une manière positive, avec notre identité affirmée
Affaire à suivre.
Joseph Jourda