Des abeilles, des poissons rouges, la mer, le Canigó en toile de fond, voilà l’univers dont rêvait Michel Mezerette, le propriétaire incontesté des lieux.Le Château de Caladroy, une perle dans l’écrin du Fenouillèdes, son vignoble réputé au-delà de nos frontières, voilà un domaine correspondant à la stature imposante de Michel.
Quelques lieux dans notre département marquent son histoire tumultueuse au fil des siècles et plus particulièrement, celle du Moyen Age. Le Château, installé sur un promontoire situé au plateau reliant Bélesta et le col de la Bataille sur la départementale 612, pour une altitude de 265 m, est un de ces endroits mythique qu’il est nécessaire de visiter, de s’imprégner, si l’on veut appréhender l’âme même du pays catalan.
Le Château de Caladroy, un domaine viticole réputé
Le seul nom de ce domaine est évocateur de bons vins, de crus réputés, évocateur d’un terroir jalousé par de grands noms de la filière viticole de notre pays. Mais qui dit bons vins, dit aussi convivialité, amour de la vie, de biens beaux moments passés entre amis à contempler l’immensité de l’horizon qui se dévoile à perte de vue depuis la magnifique terrasse.
Nous aurions presque envie de plagier un homme célèbre en disant : « Depuis la terrasse du Château, toute une histoire vous contemple ». C’est tout cela Caladroy et encore plus, sans entamer sa riche histoire ancienne mais plus contemporaine aussi.
Et lorsque l’on sait qu’une des préoccupations est de produire du bon et sain, la boucle semble être bouclée. Et bien non ! Nous apprenons que la structure viticole va se doter d’un appareillage améliorant les composantes de l’eau avant son utilisation. Ce procédé permettrait d’utiliser deux fois moins d’intrants dans les vignes pour amener les récoltes à bon terme et donc de préserver la nature, la bio-diversité.
Michel Mezerette, l’homme de la situation
Pour ordonner ce riche passé, pour tenir en haleine les nombreux visiteurs venus pour la renommée de ses vins, un homme au savoir faire incontestable était nécessaire. Le Château a trouvé son maître en la personne de Michel. Voici vingt ans, en ce mois d’août 2019, que ce dernier officie à la destinée du Château, du domaine viticole.
De toutes ses passions, car nous avons cru comprendre que Michel est un homme de passion, nous ne retiendrons que deux aspects. Le transporteur international, propriétaire d’une véritable flotte de camions, et son implication, à ce titre, dans la construction du tunnel sous la Manche. Bien d’autres orientations, d’autres implications économiques, ont émaillé la vie de Michel, mais nous n’en dirons pas plus, de peur de froisser l’humilité du propriétaire des lieux.
Car Michel est resté un homme humble, aimant discuté de tout avec ses amis, mais aussi avec toutes celles et ceux qui viennent à sa rencontre.
Il va s’en dire que le Château est son petit bijou, son jardin secret, qu’il partage avec sa famille, ses petits-enfants qui s’y trouvent bien, le temps de quelques jours de vacances, comme devait nous confier Alice.
Mais le domaine de Caladroy affiche une autre ambition aujourd’hui nous semble-t-il intimement liée à la culture de la vigne. Celle de devenir un Centre d’art, d’histoire, un garant de la conservation du patrimoine. C’est ainsi, que cette année 2019 aura vu diverses expositions se mettre en place, la concrétisation d’une exposition sur le maquis Henri Barbusse, la préservation de magnifiques robes de mariées, sans oublier l’histoire du grenat qui est avancée.
Mais le Château n’a pas encore livré aux visiteurs tous ses secrets. Des mystères existent encore, afférents à la construction elle-même.
Aurons-nous droit un jour à faire ses découvertes ? L’avenir avec Michel comme chef-d’orchestre nous l’apprendra.
Joseph Jourda