La nouvelle est arrivée, fracassante, brutale, cassante, ignoble, indécente. L’accident sur la 117 entre Estagel et Cases-de-Pène, c’est Roger. Roger Barate, un fervent participant à notre Sénat. Celui qui invariablement, chaque soir, lorsque le soleil se couche au-dessus des toits montrant l’heure de se séparer disait : » je me régale ».
Nous aussi Roger nous nous régalions de ta présence. De ton esprit critique indémodable autant qu’indémontable. Tout, avait un intérêt pour toi. La chasse, le rugby, la vie de la commune, la culture même si tu nous disais être ignorant dans ce domaine ce qui était loin de la vérité. La politique aussi. Différents, nous le somme tous, mais toi, tu avais cette petite pointe qui faisait la
différence.
La chasse ! Tu nous racontais ton plaisir, à l’abri de la tramontane, à écouter les chiens derrière un sanglier. Tu nous faisais bien rire aussi, quand tu nous racontais tes déboires. Tu manquais toujours ta cible. Tu nous disais : « je suis un mauvais tireur ». Sache que nous ne t’avons jamais cru. Nous avons toujours pensé que ta maladresse était voulue. Tu avais horreur de tuer.
Le rugby, l’autre de tes passions, revenait lors des matchs télévisés et des commentaires incontournables que ce soit à XV ou à XIII.
Et toujours avec l’œil exercé de celui qui avait pratiqué.
Quant à la politique, pour toi, c’était la vie de la cité avant toute chose. Ton esprit critique sur les propos qui pouvaient s’exprimer, faisaient que tous, nous attendions tes réactions sur tel ou tel problème.
Nous ne parlerons pas de ta famille, de tes petites filles qui étaient le joyau de ta vie. De Simone avec qui vous vous êtes tant aimés et elle aussi partie bien trop tôt.
Adieu Roger. Tu resteras dans nos cœurs, dans nos pensées.
Qu’il nous soit permis, en ces cruelles circonstances, d’apporter nos plus sincères condoléances à ses amis, à sa famille et plus particulièrement à son fils Louis et sa belle-fille dont il nous vantait souvent les mérites.
Joseph Jourda