Lundi 7 décembre à 18 heures, s’est tenu une réunion d’information concernant le torrent de la grave. Nous avons en mémoire les dégâts causés en novembre 1999. Un champ de bataille. Deux décès, d’innombrables voitures roulées dans la boue, de l’eau partout, des rues transformées en torrent. Des vies humaines en danger. Le torrent continue d’être dangereux. Depuis, un entretien a été réalisé pendant deux fois dans la période de 2001 à 2008.
Précisons avant toute chose, qu’il nous semble bien que les décisions sont déjà prises, si nous pouvons nous exprimer ainsi. En effet, un arrêté préfectoral en date du 12 octobre 2015, donne l’autorisation de procéder à l’entretien du torrent en se substituant aux propriétaires. Ces travaux sont de la compétence de Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération (PMCA). Doit-on pour autant penser qu’il n’y a rien à faire pour aller plus loin ?
Le torrent de la grave
Il est le principal concerné par les mesures. Les travaux qui devraient s’engager dans son lit, devraient être pris en compte à 2/3 par PMCA. Le restant, par les riverains. Il semblerait que pour ces derniers, les preuves de propriétés soient pour le moins contestables. Contacté par téléphone, un de ces derniers devait nous dire : « J’ai l’impression qu’ils ont jeté des fléchettes en l’air et elles sont retombé au bon vouloir de la tramontane ambiante ». Vérifications faites, c’est pour le moins un imbroglio incommensurable qui est en train de se mettre en place nous semble-t-il. Certains n’hésitent pas à dire que pour les personnes concernées, c’est un impôt de plus qui va être prélevé. Nous pouvons comprendre ce raisonnement. En effet, il est question de mettre en sécurité le village, ses habitants.
Le problème de toute la population
Ni même pour une infime partie, cela ne peut pas être le problème des seuls riverains. Dans une étude réalisée par Jean-Daniel Rinaudo ( Brgm) et ses collaborateurs, projetant les problèmes de l’eau et de l’agriculture en 2030, il est dit entre autres choses fort intéressantes, « La moitié des canaux d’arrosage continuent d’exister, leur gestion est désormais assurée par les collectivités locales avec des objectifs multiples (irrigation, gestion du pluvial ) ».
La question est posée : pourquoi n’en serait-il pas ainsi dès à présent pour le torrent de la grave et tous ses petits affluents ?
Le cas du torrent de la grave, c’est notre affaire à tous, car, en réalité, le problème est plus vaste.
Les petites caniveaux, les petits affluents
Ils arrivent de tous les coteaux. Ils étaient entretenus lorsque ces derniers étaient cultivés. Nous savons pourquoi il en est ainsi. L’arrachage, l’abandon de ces terres souvent trop pauvres et pénibles à travailler. Les viticulteurs surchargés de travail qui ne peuvent plus consacrer du temps à l’entretien ni consacrer de la main d’œuvre rémunérée à ces travaux. Les héritiers partis gagner leur vie ailleurs.
L’eau descend. Elle entraîne toutes les entraves possibles et imaginables qui arrivent dans le torrent principal. Si nous acceptions de nous projeter dans les années 2030, comme dit plus haut, ce serait aux collectivités de prendre en charge ces entretiens. Il y a là, des emplois à créer. Nous serions des précurseurs en symbiose avec notre temps, avec le XXIe siècle.
Le pont
Une des autres contraintes est le pont sur le torrent. Son lit ayant été relevé il y a des années de quatre-vingts centimètres, à l’aide du béton, il est devenu un obstacle à un bon écoulement. Son arche bloque les détritus et des voitures malencontreusement stationnées, comme cela peut arriver.
La prévention, serait d’ajuster le pont au débit de la grave en crue. Aujourd’hui, le pont appartient au département. Demain, avec le contournement du village toujours souhaité, il deviendra la propriété de la commune. C’est donc elle qui devra payer quand, immanquablement, la question de la modification du pont se posera pour la sécurité des habitants.
Conclusion.
Pour une efficacité maximum, c’est tout un ensemble de problèmes qu’il faut prendre en compte pour ne pas donner l’impression de mettre un cataplasme sur une jambe en bois.
C’est toute une population qui est concernée et non pas quelques riverains.