Voici maintenant plus d’un an qu’Eau-Agglo, autrement dit Véolia, maîtrise la gestion de l’eau. Le moins que nous puissions exprimer, c’est que tout n’est pas pour le mieux. La situation est loin d’être idyllique. Nous en voulons pour preuve les discussions de personnes en colère parce qu’elle ne comprennent pas les facturations, et qui ont le sentiment d’être trompées. Ces discussions qui s’instaurent dans le village ont comme priorité l’eau. Ceci surtout lorsque les factures arrivent comme ce fut le cas dernièrement.
En effet, un grand nombre de nuisances sont actées. Elles vont du compteur nouvelle génération qui n’est pas encore posé. Dans ce cas, l’abonné paye des avances sur la consommation. Quand le solde arrivera-t-il ? D’autres qui sont raccordés au réseau avec du plomb. Quand la connexion sera-t-elle conforme ? Qui payera l’addition ? À quel prix ? L’énumération des dommages est longue. À nos yeux, l’une des plus importantes, parce qu’elle concerne tous les abonnés, est celle du prix. Il est à noter que nous connaissons même un particulier courageux, qui est allé porter plainte à la gendarmerie, car, malgré toutes les questions posées, aucune n’a eu de réponse levant les doutes. La plainte aura-t-elle une suite ?
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Une population soucieuse de l’intérêt général
En effet, nul ignore la pénurie en eau due à la climatologie. De ce fait, chacun fait preuve d’ingéniosité pour économiser ce bien précieux. L’un récupère l’eau de la douche qui arrive froide, pour arroser les plantes. L’autre, l’utilise pour remplir la cuvette des WC. L’autre, encore, récupère l’eau de pluie, quand cette dernière nous fait la joie de tomber. Les initiatives allant dans ce sens sont diverses, multiples et parfois étonnantes, il faut bien le dire.
Que disent les chiffres ?
Soyons clairs. Nous avons été plusieurs à triturer les chiffres. Pas d’erreur possible. Ceux qui dépensent plus, payent moins et vice-versa, ceux qui consomment moins payent plus. Nous devons quelques explications sur nos analyses.
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Nous sommes le seul endroit de France, à la suite des vérifications que nous avons pu effectuer, ou il existe deux comptabilités. Une pour ceux qui consomment beaucoup d’eau, 120 m3 et plus dans l’année, et les autres. Une comptabilité pour les plus aisés et une autre pour les moins argentés.
Nous sommes aussi le territoire de France où la gestion de ce bien précieux est la plus chère. La moyenne nationale est de 4.34 le m3. Elle est de 4.42 le m3 pour les plus aisés d’entre nous, pour 120 m3. Elle atteint 8,05 euros pour ceux dépensant 20 m3/an, ceci après l’ajout des sommes payées pour les abonnements sur le prix de 3.80/m3 figurant sur les factures (3.80 × 20 m3 + 85 euros d’abonnements*). Donc, nous serions un des endroits le plus pauvre de France, qui paye l’eau la plus chère.
Autre particularité, celle des nappes phréatiques en souffrance. Et bien chez nous, ceux qui dépensent le plus sont favorisés par rapport à ceux qui restreignent les dépenses pour préserver le bien commun.
Ne marchons-nous pas sur la tête, et pas qu’une fois ?
S’il était question d’une quelconque industrie grande consommatrice d’eau, le problème serait posé différemment. Ne parlons pas de l’agriculture soumise à d’autres règles. Par contre, il serait juste à notre avis, que les familles nombreuses, les plus en difficultés, aient droit à un accès à l’eau de moindre coup.
Des éclaircissements nécessaires
Tout cela demande quelque éclaircissement, si ce n’est par monsieur Vila président de la Communauté de Commune Perpignan Méditerranée ou par les responsables Eau-Agglo ou Véolia. Il serait mieux et plus efficace à notre avis, que les élus communautaires apportent les éclaircissements chacun dans sa ville sur tous les sujets, y compris sur les prix pratiqués sur les raccordements à l’eau et à l’assainissement, tout comme pour les notifications de raccordements lors de la vente d’un bien immobilier.
Serons-nous entendus ?
Joseph Jourda
* Pour une meilleure compréhension, les chiffres ont été arrondis.