Le premier moment d’émoi passé, la première tourmente avalée, la première émotion digérée, nos vignerons sont sur la brèche pour communiquer sur les nouveaux déboires engendrés par la canicule.Pour avoir aussi, les meilleurs éléments à apporter aux responsables de la profession qui ne manqueront pas de se déplacer
Sur le terrain, les vicissitudes engendrées sont beaucoup plus visibles. Et qui mieux que les vignerons en effet, en parfaits professionnels qu’ils sont, pour connaître, estimer les dégâts sur leurs exploitations à leurs justes valeurs.
La solidarité du monde viticole
C’est ainsi, que le bouche à oreille aidant, mais aussi les portables qui montrent leur utilité dans de telles circonstances, quelques personnes fortement motivées, se sont retrouvées en cette fin d’après-midi du lundi 01 juillet. C’est de cette manière qu’il a été procédé pour que ce groupe se donne rendez-vous devant la cave à 17 h pour se rendre dans les vignes.
Parmi eux, des coopérateurs, mais aussi des vignerons vinifiant en cave particulière. Cet aspect est peut-être symbolique, mais il montre combien le monde viticole sait être solidaire. Peu importe l’enveloppe. C’est le contenu, sommes nous tentés de dire, qui compte. Ils ont raison.
Bien évidemment, ils attendent les dispositions auxquelles ils sont malheureusement habitués. Report d’emprunts, les cotisations sociales reportées, etc. Certains prétendent même, que le risque canicule est assurable. Sous-entendu, « vous devrez vous contenter de ce que l’on vous donnera ». Ces réponses sont loin de suffire à ces vignerons qui, le moment de doute passé, expriment leur colère, car ils veulent continuer d’exercer leur métier sur leur terre.
Aujourd’hui, il semblerait que ces dispositions ne suffisent plus et les propos lénifiants non plus.. C’est en tout cas ce qui a été exprimé dans les échanges. Un souci particulier toutefois a été évoqué, en direction des structures représentées par les caves coopératives qui, une nouvelle fois, vont être mises en difficulté avec le déficit d’apport prévisible. Déficit estimé par ces experts vignerons entre 15 et 20 %.
Les vignerons attendent plus, des hommes et femmes politique, pour que tout soit mis en œuvre pour permettre à la ruralité, à son économie, de passer ce mauvais cap qui vient après de nombreux autres ces dernières années. (gel, mildiou entre autres). Et pourquoi pas, comme le suggère Pierre, dans cette période de réchauffement de la planète, envisager un changement de culture. Et cette réflexion plus large, n’incombe-t-elle pas aux politiques ?
C’est en tout cas, le message que voulaient faire passer les vignerons réunis en ce premier juillet à Estagel.
Joseph Jourda