Une fois n’est pas coutume pour que cela soit mis en relief. Le pape François et les communistes par la voix de Pierre Laurent, leur responsable national, sont d’accord sur un point : il faut venir en aide aux réfugiés.
C’est d’une même voix que s’expriment les responsables ci-dessus cités, même si nous pouvons toujours trouver des poils sur les œufs. Le résultat final est bien celui-ci : il faut venir en aide aux réfugiés.
Le pape François a appelé dimanche toutes les communautés catholiques d’Europe à accueillir chacune une famille de réfugiés. Il devait le faire en ces termes : « Que chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d’Europe accueillent une famille ».
Pierre Laurent, pour sa part devait s’exprimer ainsi : « Face à ce que l’on appelle le drame des migrants, en réalité le drame de centaines de milliers de réfugié-e-s qui fuient la guerre, le chaos, et la misère, notre colère et notre émotion sont immenses. Pour les communistes, la première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d’accueil. Les élus communistes, les villes à direction communiste, qui ont une grande tradition d’accueil des réfugiés et migrants et ont déjà pris de nombreuses initiatives ces derniers mois, vont s’engager avec plus de force encore dans ce devoir de solidarité, en faisant partager leurs expériences ».
En effet, le temps presse. Chaque jour amène son hécatombe de morts, de malheurs sur des femmes, des hommes, d’enfants. Des milliers de familles sont sans abri. Des milliers de bambins seuls dans la rue, dans des camps, sans pain, sans soins, sans école. Sans la caresse de leur maman, sans amour.
Il est urgent que chacun s’engage, sans tergiverser, si nous croyons en l’humain, si « l’humain d’abord » est une priorité. Ainsi, les maximes maintenant employées : « Regardons ce qui unit, ce qui rassemble » et plus encore « regardons nos différences comme des richesses et non comme des obstacles » deviendraient une réalité concrète, une réalité de tous les jours. Ainsi, le « vivre ensemble », peut être expérimenté de la plus belle façon, se transformer en réalité. N’attendons pas que ces choses avancent à Paris ou ailleurs. C’est ici, chez nous, que nous devons faire, que nous pouvons faire. Après la réunion de samedi 12 septembre à la place Beauvau ayant déterminé l’engagement de l’État, il n’y aura plus de prétexte, d’excuse possible pour rester inerte face à l’horreur.
Il sera temps, grand temps, de mettre les paroles en concordance avec les actes. Nous avons tous notre part de responsabilité. En priorité, pour ce qui nous concerne, la municipalité d’Estagel à direction communiste qui, comme il se doit, a le plus de moyens pour aller dans ce sens. Qui se doit de montrer l’exemple au niveau local. S’il n’en est pas ainsi, nous serons en droit de nous poser des questions.
C’est au pied du mur que l’on voit le maçon. Les conciliabules entre personnes bien intentionnées dans des salons feutrés et lambrissés sont largement insuffisants, à la limite de l’humiliant pour les personnes en détresse.
Les gens d’humanité sauront se rappeler, n’en doutons pas, de ceux qui auront pris leurs responsabilités ou les aurons refusées.