Les responsables de l’association des parents d’élèves avaient donné le tempo à la fin de l’année scolaire : » nous ne lâcherons rien ». La réunion de mercredi 4 septembre 2019 à l’Académie n’ayant résolu aucun des problèmes posés, voilà les parents d’élèves à nouveau mobilisés.
Comment ne pas être sensibles à cette aberration où l’on voit une classe de maternelle, toute neuve, fermée ? Comment ne pas être ému face aux parents souhaitant le meilleur pour l’avenir scolaire de leurs enfants, placés devant un mur d’indifférence ?
Une fois de plus, le monde rural mis à mal.
Il y a l’école maternelle, où les enfants qui vont faire 2 ans ne sont pas comptabilisés et ne le seront plus. Cette décision aura des répercussions sur la vie des parents concernés. Un courrier décrivant la situation journalière de ces derniers, avec des témoignages, pour montrer tous les désagréments de cette situation, devrait être envoyé à monsieur Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse. Rappelons qu’à Estagel, à ce jour, aucune crèche n’a été mise en place sur le territoire, ni même envisagée.
Mais des problèmes, semblent également exister au collège en cette rentrée. Certaines classes seraient en sur-nombre et des professeurs seraient manquants.
L’éducation en milieu rural est menacée, c’est le moins que nous pouvons dire, au vu de ces constatations. Mais aussi le service public, d’une façon plus générale, n’en est pas moins. Le 11 août dernier, dans ces mêmes colonnes, nous avons alerté sur la disparition de la « boîte jaune » sur la place, prélude à d’autres renoncements pensons-nous. En ce qui concerne le service postal, des profits existent dans le domaine bancaire. En effet, même si la banque postale est bonne dernière en tant que telle, elle réalise tout de même 29 euros de marge par client.
Des élus présents.
Les élus municipaux, en cette période pré-électorale, devraient être sensibles aux décisions gouvernementales prises, allant à l’encontre des citoyens comme c’est le cas aujourd’hui, dans notre cité pour l’école. Ils seraient bien inspirés en les combattant vigoureusement, en sollicitant les populations concernées, en aidant ces dernières à agir. En sera-t-il ainsi ? Il n’existe pourtant pas d’autre alternative à ce jour nous semble-t-il : lutter pour que les ruraux soient respectés et traités en égal, avec le reste de la population.
Les restrictions budgétaires, la politique de diminution de fonctionnaires, montre aujourd’hui que cette politique mène à l’impasse.
Rappelons-nous ! L’objectif de campagne, du président élu était la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. Dans la dernière période, à la suite de nombreuses tergiversations venant du gouvernement, ce chiffre semble être revu à la baisse. Il n’en reste pas moins, que les situations douloureuses ne font que se perpétrer. Dans le même temps que ces reculades, pour finalement, mieux avancer dans les orientations gouvernementales, des créations de postes étaient annoncées, notamment en augmentant le nombre de classes en zones rurales. Les belles promesses, ne seraient-elles que de la poudre aux yeux et en complète contradiction avec ce que vivent les parents d’élèves sur le terrain et en ce qui nous concerne, à Estagel ?
Nul doute que les élus ont leur mot à dire, à montrer leur opposition ferme à ce gâchis qui semble ne plus avoir de fin.
Cette situation, pèsera-t-elle sur le résultat des prochaines municipales ?
L’avenir parlera !
Joseph Jourda