Cela
ne saurait tarder. La campagne pour les prochaines
échéances électorales municipales, des 15 & 22 mars, vont
prendre leur essor vertigineux. Tout le monde en parle. Les
suppositions vont bon train. Les rumeurs circulent se démentant
au fur et à mesure de leur naissance.
Climat
toujours ennuyeux, pour ceux qui aiment parler en ayant pu consulter
des données claires, audibles par tout un chacun. À notre
connaissance, il n’y en a plus pour longtemps. Avant ce grand
départ pour cette grande aventure, vous nous permettrez de révéler
une partie de nos rêves. Seulement une partie.
Le
rêve d’un service public de qualité
Dans
la nuit profonde, dans un sommeil bien-heureux, voilà que tous les
ingrédients d’un service public de qualité est venu apaiser des
mois de tourmente passés à considérer les actualités. Ces
dernières ont apporté leur lot de destruction, de saccage de ce qui
permet encore à la ruralité, à ses habitants, de vivre une vie
paisible, loin du tintamarre assourdissant des grandes
villes.
Là, des menaces pèsent sur les
centres des recettes (perceptions). Certaines ont déjà
fermé leur portes comme dans notre village. Ici, des
incertitudes grandissantes sur le service postal. Des
inquiétudes sur le bureau bancaire, sur les services de santé. Ne
parlons pas de la présence des assistantes sociales sur le
terrain. Elles ont disparu. Elles ne sont plus sur place
pour venir en aide aux familles, pour apporter leur soutien, leur
réconfort, mais aussi leur connaissance de tous les dossiers d’aide
sociale à tous les niveaux. Chaque individu étant un cas
particulier, avec un problème spécifique qui souvent reste en
l’état, face à l’imbroglio de démarches. Face au fameux
1,2,3, des répondeurs automatiques.
Notre rêve, avec les
premières lueurs du matin, s’est terminé en sursaut sur une
pensée. Celle de ce compte-rendu du Conseil municipal sortant,
du 28 novembre 2014, où nous étions tombés avec ahurissement, sur
la décision suivante du maire : « Signature d’une
convention avec le consultant formateur Dominique Poirot pour
un appui de management pour la somme forfaitaire de 150 euros TTC la
demi-journée ». Nos entrailles sont à nouveau montées
dans notre gorge. C’était vraiment le début de la fin du
service public municipal. Grâce à une forte intransigeance de
personnes attachées à ce qui fait une des grandeurs de notre pays,
cette signature est entrée en disgrâce.
Le
rêve d’un apprentissage de la nage en eau calme
Les
générations des années 1950, ont rêvé de cette piscine qui
devait voir sa construction se réaliser dans notre commune. Les
années sont passées et toujours rien. Est venu le jour ou les
élus du moment, prenant les rêves de leurs concitoyens pour des
réalités possibles, ont fait naître ce complexe. À juste
titre, il attire depuis la sympathie du plus grand nombre. Mais
le cauchemar s’installe dans nos têtes. Voilà bientôt 12 ans,
qu’un calme trop profond, pour ne pas être suspect, plane sur ces
eaux tranquilles. Aucune promotion d’aucune sorte, vantant ce
lieu ludique. Aucune discussion à notre connaissance, avec les
utilisateurs, pour envisager un meilleur fonctionnement et donc une
plus grande utilisation. Ce rêve, devenu une réalité pour des
générations d’estagelloises et d’estagellois, sombrera-t-il
dans les méandres de l’inaction, pour en bout de course, aboutir au
sempiternel : « il n’y a rien à
faire ». Gageons que les prochains élus, vont changer la
donne et faire de ce lieu, un endroit ou les générations futures,
pourront faire leurs premiers plongeons. Plongeons qui les
emporteront vers un univers plein de certitudes. Des échos
arrivent à nos chastes oreilles, pour nous avertir qu’effectivement,
il pourra en être ainsi en ces temps de bouleversements bien
compréhensibles, qui n’attendent que des changements
bénéfiques.
Le
rêve enfin d’une information judicieuse, pluraliste
Les
années sont passées. Longues, très longues, car toujours
placées dans l’attente d’une information venant rendre compte de
l’avancée des programmes sur lesquels les électeurs se sont
prononcés voilà douze ans bientôt. Douze années, où seuls à
ce jour, 10 bulletins municipaux à notre connaissance, sont venus
sortir les citoyens de cette torpeur enivrante, laissant le rêve du
savoir, dans un écrin fermé à double tour. Ce qui a comme
corollaire, d’ériger l’ignorance en dogme, au service d’une caste
qui se considère, à tort, comme une élite sortie de la cuisse de
Jupiter. (sans jeu de mots sur Jupiter).
Du rêve à la
réalité, il n’y a qu’un pas ! Un pas à franchir. Un
seul, pour avancer vers des lendemains avec la certitude du travail
accompli, qui entraînera notre cité vers un avenir ou chacun, tous
les jours, trouvera sa place.
Joseph Jourda