C’est dans le Salon des Glaces de la préfecture, pas aussi somptueux que le Palais des Glaces au 37 rue du Foubourg du Temple à Paris, qu’Olivier Thepegnier devait devenir Officier du mérite agricole. Pas aussi somptueux, mais quand même ! Olivier, méritait bien ça !
Ceci d’autant plus, que ce salon fut malheureusement brûlé lors des manifestations de 1907, pendant la « révolte du Midi Rouge ». D’après les archives, la Préfecture des Pyrénées-Orientales, fut la seule à être occupée dans la région en mouvement pour un bien-être paysan. Un signe dirons-nous, pour montrer toute l’énergie, le courage d’Olivier pour porter haut et fort notre viticulture bien au-delà des frontières de notre département.
Olivier a tenu à fêter cet événement avec sa famille et ses amis. Monsieur le Préfet, Rodrigue Furcy, malgré son départ imminent pour d’autres cieux, devait remettre la distinction, faisant d’Olivier le nouveau récipiendaire de cette marque de reconnaissance. Dans les mots qu’il devait adresser à l’assistance, il devait souligner le parcours de carrière de notre nouveau promu. Parcours éblouissant, ponctué d’un travail énorme pour être toujours mieux au service de la viticulture, des vignerons, en cave particulière ou coopérative faisant de lui « l’Ambassadeur des vins de département ». C’est ainsi que devait le nommer Rodrigue Furcy. Ce dernier, devait également remercier Olivier pour sa présence à ses côtés pendant l’année écoulée, faisant de lui le sommelier-maître d’hôtel à avoir assisté 9 préfets dans leurs tâches.
Olivier très ému par sa distinction
La voix hésitante mais ferme et chaleureuse, il devait remercier tous ses amis présents, sa famille. Il devait aussi souligner la nécessité de passer le relais de cet amour sans équivoque pour ces nectars, aux générations futures. C’est ce qu’il a mis en pratique en passant le flambeau à son fils Guillaume, Sommelier et Caviste établi au Soler. Dans ses propos, outre les messages de sympathie envoyés à toutes les associations dont il est membre, il devait remercier son épouse. Il devait le faire en ces termes : « Un grand merci à mon épouse qui me supporte au quotidien, qui me soutient ou qui râle après moi de temps en temps, mais pas trop souvent quand même, avec qui, dans douze jours, nous allons fêter nos 37 ans de mariage. Je pense qu’elle mérite autant que moi cette médaille ».
Sur notre cliché, de gauche à droite, l’épouse d’Olivier, sa maman et son papa
Quelle belle mention, pleine de tendresse. Olivier est comme ça ! Plein de courage, de ténacité, de cette envie de bien faire en permanence, mais la sensibilité à fleur de peau. C’est tout le charme de notre maître sommelier préféré.
De gauche à droite, Bernard Rouby, président de la Confédération nationale des VDN (vins doux naturels), Michel Gualard, ancien président de la Chambre d’Agriculture.
Sur la table de l’apéro, les VDN
Il ne pouvait en être autrement. Olivier est passionné de cette production qui a fait la richesse de notre département, de ces vignerons. Aujourd’hui, malgré les aléas au niveau économique, il reste le savoir faire, les goûts, les parfums, le talent des générations passées pour vinifier ce nectar des Dieux.
Une photo de famille !
Nous aurons d’ailleurs, prochainement, l’occasion de vous faire visiter le magnifique musée qu’il a installé dans sa demeure estagelloise. De l’avis général, pour ceux qui ont eu le plaisir d’entrer dans ce lieu devenu mythique, un véritable éblouissement se produit à la vue de ces centaines de flacons, grands ou petits. Si les nectars présents sont immanquablement superbes, les contenants sont aussi pleins du labeur infatigable de toutes les générations de producteurs au fil de dizaines d’années.
Alors, à bientôt dans l’univers d’Olivier.