C’est ce samedi 26 septembre, accompagné par un soleil radieux annonçant, à n’en pas douter, un certain renouveau, que Pierre Contet devait prendre le temps d’aller visiter la cave des « vignerons des côtes d’Agly ».
« Mais comment, il n’y a pourtant pas d’élections municipales en vue ? Pourquoi cette visite ? Un élu qui vient nous voir hors période électorale ? La terre se mettrait-elle à tourner à l’envers ? » Voilà les premières interrogations des salariés du temps des vendanges à la cave, comme des permanents.
En fait dirons-nous, c’est bien parce que la viticulture est l’économie première de notre territoire, que l’élu du Conseil municipal a décidé d’avoir cette approche sur le terrain. Une approche vraie, sans fioritures, au plus prés de la réalité.
C’est Franck Galangau, le directeur, qui devait accueillir la délégation.
Présentation de la cave
En préambule, devait être rappelé le regroupement des caves dans la même entité sur la commune d ‘Estagel. Il est question de la cave de Montner, de St Paul de Fenouillet, de Caudiés de Fenouillet, de Lesquerde et de Los Masos. Franck devait donner quelques chiffres.
Sur une surface de 920 hectares, 150 vignerons sont adhérents à la coopérative dont 40 ayant plus de 10 hectares. Comme devait le préciser le directeur, pratiquement toutes les appellations du département sont présentes dans la gamme des produits. Bien sûr, la production « bio » est également bien implantée. Des atouts supplémentaires pour être au mieux en phase avec les marchés.
Discussion avec les cavistes
Disons-le, c’est avec plaisir, que les cavistes ont pris un peu de leur temps si précieux en cette période de vendanges, pour s’entretenir avec l’élu venu à leur rencontre. La discussion a essentiellement porté sur l’esprit de la coopération qui semble être, à juste titre pensons-nous, la préoccupation essentielle. Grâce à cet entretien, une autre dimension de la coopération est apparue. Celle de la prise en compte par les salariés de ce mode de fonctionnement économique. Discussion trop courte dirons-nous, qui mérite d’être approfondie, enrichie, poursuivie.
Pierre Contet à l’écoute
C’est au travers de ces entretiens que les éléments appréhendés avec l’élu, devaient lui permettre de présenter quelques pistes de réflexions dont deux essentielles, il nous semble.
La nécessité d’augmenter les volumes en hectos de vins produits. D’où, l’incontournable question de l’arrosage dans les zones adéquates, mais aussi et surtout, l’utilisation de la plaine entre Estagel, La Tour de France et Montner où l’arrosage existe déjà. De réévaluer les prix, sur les produits de terroir, les produits haut de gamme. Et de citer les cuvées « émotion » et « premium blanc », produits élevés à l’ancienne dans des fûts de chêne.
L’installation des jeunes en viticulture, est une des données essentielles pour Pierre Contet, afin de pérenniser l’économie première du Fenouillèdes. Franck Galangau au préalable, avait expliqué les efforts faits par la cave pour aller dans ce sens. L’achat de vignes réalisé par la cave, destinées à des installations possibles, montre ce souci légitime.
Pour Pierre Contet, il est nécessaire, urgent, que tous les intervenants, politiques, économiques, se mettent autour d’une même table pour réfléchir, mettre à plat toutes les solutions envisagées, utiliser les études déjà réalisées sur ces différents dossiers, en mettre d’autres en place, en perspectives. C’est bien de cela dont il est question évidemment. Créer des perspectives, avoir de l’ambition pour notre terroir, loin des clivages politiques, pour aller vers le même but : le bien-être des populations concernées. Il est certain, comme devait le préciser l’élu, que la participation des premiers intéressés, les vignerons, est la donnée majeure pour aller de l’avant, pour créer la dynamique indispensable.
Pour clore cette visite, Pierre Contet devait se féliciter d’avoir visité un outil performant où les technologies de pointe, liées aux méthodes ancestrales, sont utilisées pour élever les vins. Où le savoir faire de la profession, liée à celle des salariés, est une richesse inestimable à préserver comme un réel patrimoine, indispensable à l’économie locale comme départementale.