C’est avec plaisir que nous avons noté la présence du Secours Populaire Français (SPF), en ce jeudi matin 26 janvier à l’espace Mandela à Estagel.
En effet, depuis 2015, lorsqu’il avait été question de la fin de l’aide alimentaire venant de l’Europe, le SPF, avait disparu du paysage Estagellois.
Les associations, en règle générale, à ce moment-là, ont revendiqué, manifesté pour que les aides soient reconduites.
Les jours de permanence
Ils sont fixés le quatrième jeudi de tous les mois au matin, toujours à l’espace Mandela pour ce qui concerne Estagel. L’après-midi du même jour, c’est à Caudiés de Fenouillèdes que nous retrouverons le SPF. Il est bien question d’une itinérance proposée et acceptée par le comité départemental de cette association.
En ces temps difficiles pour nombre de nos compatriotes, il est réconfortant de pouvoir apprécier la volonté de bénévoles donnant de leur temps pour venir en aide aux plus défavorisés, et ce, de maniéré organisée.
Il en est ainsi pour cette nouvelle formule du SPF avec Lætitia, Angèle et Danièle, toute trois bénévoles. Elles sont déléguées par le Comité départemental de l’association pour ce qui concerne notre coin du Fenouillèdes. Qu’elles soient toutes trois remerciées pour leur dévouement au service des plus humbles, des plus démunis.
Il est à noter qu’elles mettent ainsi en exergue la fameuse formule : « si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi ».
Il serait difficile de ne pas partager cette façon d’appréhender ces problèmes. En effet, il est certain que souvent, par dignité, par peur du « qu’en dira-t-on », parce que la misère culpabilise, elle est cachée, parfois enfouie au plus profond de l’être, de la pensée individuelle. C’est donc formidable, de constater que le SPF, prend les devants pour aller à la rencontre des populations concernées.
Plusieurs stades d’intervention
Il est évidemment question d’aide alimentaire, mais pas seulement. Dans ces permanences ambulantes, une aide peut également être apportée pour remplir des dossiers, parfois difficiles à déchiffrer. Cela peut venir en compensation de la surcharge de travail des assistances sociales, comme des difficultés de certaines communes à appréhender ces problèmes par manque de moyens. L’aide peut également être d’ordre vestimentaire. Pour cette dernière, le temps de réalisation sera un peu plus long.
Danièle, dans notre entretien, devait préciser que cette itinérance était également effective dans les Aspres, à Banyuls et Cerbére.
En nous félicitant de la présence du SPF à Estagel, nous espérons vivement que des autochtones prendront le relais. En ces temps difficiles, inutile de dire que toutes les associations caritatives sont les bienvenues. Chacune a sa place, avec sa sensibilité, son orientation philosophique ou autre, pour apporter l’aide indispensable.
Alors bon vent à cette nouvelle formule portée par le SPF qui démontre s’il en était besoin, que la solidarité n’est pas un vain mot.
Joseph Jourda