C’est ainsi que Rogelio a décidé de baptiser sa dernière exposition au caveau des « Vignerons des Côtes d’Agly ». Un écho, comme un clin d’œil délivré envers les prochaines élections municipales. Il montre ainsi, que l’on peut être un artiste, se préoccuper de la vie de son village, ne pas être coupé de la vie de tous les jours.
Voilà 20 ans que Rogelio a élu domicile dans la patrie de François Arago. Ce village est aujourd’hui le sien. Il n’a de cesse de le peindre dans tous les sens. Son œil, exercé d’artiste-peintre, nous dévoile toutes les richesses du bourg.
Rogelio connaît tous les lieux pittoresques de la cité.
Ainsi, son exposition, qui se tiendra du 1er jusqu’au 28 mars, nous révèle de nouvelles toiles. De la chapelle au pont-neuf, avec en toile de fond le Canigó, à des scènes de vendanges à l’ancienne, sans oublier une note automnale sur le village, nous voilà arrivés au marché sur la place de l’église.
Derrière cette exposition, il montre d’une manière intangible, la volonté de l’artiste de voir le village s’améliorer, changer, évoluer, sans pour autant le voir abîmer. Un vrai message au travers de ses toiles et de ses dires est ainsi adressé à celles et ceux qui auront en charge la gestion de la commune pour les six prochaines années.
Nous ne pouvons que souscrire à ses désirs. Trop de lieux ont été abîmés en effet sous l’emprise d’un modernisme destructeur et hors de la réalité. Nous sommes tentés de dire, qu’il est donc nécessaire de faire appel à des yeux neufs de professionnels, à ceux des artistes aussi, pour bien faire.
Mais Rogelio, d’origine basque-espagnole, est aussi un homme profondément attaché à la liberté d’expression. Il n’accepte pas que des personnes soient empêchées d’écrire, de parler et donc de créer.
Une démonstration de solidarité et d’engagement
Ainsi, pour montrer son attachement à ces valeurs, et pour dire son entier soutien aux prisonniers et exilés politiques en Espagne, a-t-il mis un lacet jaune au bas de ses toiles. Car Rogelio, considère ces hommes et ces femmes comme des politiques privés de liberté à cause de l’arbitraire.
Dans l’exposition, vous rencontrerez aussi, des toiles représentant Castelnou, cité emblématique, mais aussi Cases-de-Pène et le Train Rouge du Fenouillèdes et bien sûr, une peinture représentant Estagel sous des aspects de modernisme avérés.
Une exposition à voir, pour se plonger dans un espace réservé au passé, mais aussi appelant à prendre l’avenir à pleines mains.
Au caveau, sur la route de Maury à la sortie du village, Marie-Line, l’hôtesse des lieux, vous initiera de la meilleure façon, pour allier l’art de la peinture avec celui de l’art de la dégustation des meilleurs crus.
Alors c’est dit ! Rendez-vous au caveau.
Pour appeler Marie-Line : tel-04 68 34 27 61.
Joseph Jourda