Après avoir annoncé la réunion, il y a quelques jours, ce moment de rencontre, organisé par l’UL- CGT, s’est tenu ce mercredi 19 avril à la salle Mandela à partir de 18 h 30. Des années sont passées depuis la mise en orbite du train par Antoine Sarda alors Conseiller Général et maire d’Estagel. À ce moment-là, l’objectif était d’abord le train touristique, ensuite les lycéens et les voyageurs pour continuer par le fret. La porte était ouverte avec le train touristique. (TPCF – Train Pays Cathare et du Fenouillèdes). L’heure, est-elle arrivée de passer à l’étape supérieure, celle des voyageurs ?
Un peu d’histoire est indispensable, il nous semble, pour maîtriser au mieux l’avenir. En effet, la ligne Rivesaltes Saint-Paul-de-Fenouillet, créée en 1910, a acheminé des voyageurs, mais aussi du fret ; du bois, mais aussi du vin, du feldpath, le fer de la mine de Planèzes. Ensuite, place a été faites au transport routier, source aujourd’hui de bien de soucis pour notre planète.
L’entrée de la gare
Des interventions riches sur les possibilités pour faire autrement
Si tous les intervenants s’accordent pour dire que la situation est alarmante pour le service public et l’écologie, ils ont montré aussi que les possibilités existaient pour faire autrement en prenant soin de l’environnement. En définitive, pour prendre soin de notre planète. Situation alarmante, car depuis des décennies et donc sous différents gouvernements, le kilométrage du rail a diminué dans notre pays en privilégiant le transport par la route.
Les quais de la gare aujourd’hui abandonnés
Or, tout porte à croire, et la salle en était convaincue, que la transition écologique en matière d’acheminement des voyageurs et des marchandises, ne peut passer que par le rail. Dans ce sens, les propositions de la CGT ne manquent pas. Elles sont pleines de réalisme, il nous semble, car révélatrices de cette volonté d’arrêter la folie de la recherche de la rentabilité permanente y compris dans ce qui fait la vie de tous les jours des citoyens, et en priorité des plus faibles.
Le train touristique sur les rails. La porte est ouverte
Mise en place d’une association
C’est ce qui a été voté par l’assemblée en fin de réunion ou les participants étaient aussi nombreux que divers. Donc, nous devrions entendre parler pendant longtemps, du rail et de la route dans la vallée de l’Agly. En effet, l’heure est à l’urgence pour faire autrement en ayant conscience que l’engagement est sur le long terme pour arriver à satisfaction. Bonne décision, il nous semble, car cette association, nous n’en doutons pas, permettra de faire en sorte que les divergences qui peuvent s’exprimer, deviennent des richesse et non des divisions insurmontables. Là aussi, et sans jeux de mots, les luttes nécessaires semblent être sur de bons rails. Tous ceux désirant s’engager dans cette orientation, peuvent se rapprocher des adhérents connus de la CGT et demander leur intégration au groupe.
Une vue de l’assistance.
Place au débat
Les interventions du public, celle de Roger Ferrer, Maire d’Estagel en particulier, soulignant le manque de participation des élus, si elles ont été nombreuses, ont pratiquement toutes montré, cette même volonté affichée : créer les conditions pour mener à bien, avec toute la population, ces lendemains qui s’ouvrent pour le service public et donc pour le rail. En effet, comme il a été exprimé, seuls les cheminots ne pourront pas avancer et gagner. La détermination d’un maximum de citoyens sera indispensable pour mettre en place ce projet au service de l’homme. C’est ce à quoi va s’attacher le collectif dans l’avenir, si nous avons bien compris. Ainsi, le gant sera relevé, face à ceux qui se disent d’accords, mais qui finalement pensent que la tâche est insurmontable. Ceux-là, laissent ainsi la place au pessimisme mortifère, au renoncement destructeur dont notre vallée souffre depuis si longtemps.
Il est à noter aussi l’idée soulevée dans une intervention, que ce n’est pas parce qu’à Estagel, il y a la déviation que le rail devient inutile. Bien au contraire, il nous semble et ceci, en priorité, pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer, qui sont âgés, qui n’ont pas de voitures, qui doivent se soigner et pour cela aller à Perpignan.
À l’issue de cette réunion, une nécessité se faisait jour : convaincre, convaincre et encore convaincre pour un service public de qualité. Et comme il devait être précisé par Lola Beuze Conseillère Départementale lors de son intervention et pour aller dans ce sens : « il faut mettre les élus au pied du mur ». Autrement dit : devant leurs responsabilités au service des populations concernées.
Joseph Jourda