C’est dans les quais de la cave coopérative « Les vignerons des Côtes d’Agly », que les premiers raisins sont arrivés. Il est question du cépage muscat petit-grain qui, jour après jour, atteint sa pleine maturité.
Si l’effervescence n’est pas encore dans son amplitude maximum, cela ne saura pas tarder même s’il est toujours prudent de savoir attendre. « Après l’heure, ce n’est plus l’heure, mais avant l’heure non plus.» Si ce dicton s’avère être vrai pour un grand nombre de choses, il est encore plus pertinent pour la cueillette des raisins. C’est le revenu et le travail de toute l’année, dont il est question. Il faut éviter de se tromper pour rentrer la récolte dans les conditions optimum.
Une main d’œuvre saisonnière
Tous les ans, ce sont à peu près les mêmes saisonniers qui sont présents dans la cave. Ils connaissent les tâches qui leur sont attribuées. Le maître de chai et les cavistes permanents, évitent ainsi de répéter les mêmes choses. L’efficacité est au bout. C’est également un gage de confiance, une reconnaissance du bon travail effectué.
Il est nécessaire qu’il en soit ainsi pour la bonne ambiance, car tous les jours que durent les apports, ces derniers sont porteurs de décisions à prendre pour la bonne marche de la cave. Il est indispensable d’être réactif face à tous les problèmes qui peuvent se poser. C’est donc une véritable équipe, soudée par la même volonté d’obtenir les meilleurs résultats pour l’ensemble des vignerons, que le maître de chai à la responsabilité de mettre en place tous les ans. Et la tâche n’est pas simple.
La vendange à la machine
Les engins dévolus au ramassage des grappes, sont dans les parcelles de vignes. La vendange arrive au quai de réception, comme en ce mardi matin, dans les bennes attribuées à cet effet. Elles sont entretenues avec une peinture alimentaire pour éviter toute possibilité de pollution et sont nettoyées à l’eau après chaque apport. C’est dire tout le sérieux apporté par la profession, pour livrer dans les meilleures conditions le travail de toute une année.
C’est clair ! Si la récolte est saine, le vin sera bon. S’il en est autrement, pour les miracles s’adresser ailleurs. D’où cette attention des vignerons jusqu’à ce que les raisins soient déversés dans le quai de réception.
Ensuite, arrive le travail des cavistes, de l’œnologue, du directeur, des dirigeants de la cave. Ces derniers, s’appuyant sur l’expérience du directeur, orientent les choix de vinification en fonction des marchés.
Aujourd’hui, grâce aux techniques nouvelles et aux engins le permettant, le ramassage des grappes s’effectue souvent dans la nuit, aux premières heures. La fraîcheur de la vendange évite ainsi un trop long passage au froid et l’oxydation. C’est donc également une économie d’énergie et une manière de vinifier au mieux.
Notre dernier mot sera pour souhaiter une bonne vendange à tous, vignerons en cave coopérative, particulière et employés des caves.
Et que le millésime 2018 reste dans les annales d’un cru prestigieux.
Joseph Jourda