Faire de la politique dans un village, c’est tout mettre en œuvre, en permanence, pour réunir les citoyens, les faire se rencontrer, discuter, débattre. La présentation des vœux, devant une salle de l’espace Mandela bien remplie et représentative de la population, pouvait commencer.
C’est devenue un moment important dans la vie de la commune. La présentation des vœux de l’association « Estagel’ 21 », permet de faire le point sur la vie de la commune de l’année écoulée, d’avoir le sentiment de l’opposition municipale, de prendre connaissance d’une autre volonté pour permettre à Estagel de relever les défis du XXIe siècle.
Appel à renforcer l’association
Pierre Contet, président de l’association, se félicitant de la forte participation à la réunion, devait lancer un appel pour renforcer l’association déjà forte de nombreux adhérents. Il devait le faire en précisant : « Sans vous, rien n’est possible ».
Il devait poursuivre en montrant l’aspect instructif de participer aux réunions du Conseil municipal qui ne sont pas toujours, selon ses dires, empreints d’une exceptionnelle volonté démocratique. Il devait enchaîner sur la perspective des prochaines échéances électorales concernant la commune.
Elles auront bien lieu en 2020, alors que quelques propos relayés par la presse, auraient pu laisser supposer qu’elles seraient retardées d’une année. S’il est question pour Pierre Contet de faire de la politique autrement, il est important pour lui, une fois élu, d’être celui sur qui tout le monde pourra compter, en excluant le regard partisan sur les électeurs. Il devait préciser que cela passe par le débat démocratique et public.
En fin de soirée, des participants convaincus par la sincérité des propos tenus, devaient rejoindre l’association en donnant leur adhésion. Pour cette dernière, le tarif d’adhésion est de 10 euros. Il est à noter également que le site sur « facebook » peut être consulté en recherchant : Estagel 21. Un appel à participer à la rifle de la ligue contre le cancer devant se dérouler samedi 27 janvier à 14h30 à la salle Arago, devait être lancé.
Quelques appréciations et propositions
La liste des critiques est longue, sur la mise en œuvre de certaines décisions prises. Ceci, au vu de l’obligation dans laquelle les élus de l’opposition se sont trouvés de faire des recours. Il en est ainsi en ce qui concerne les éoliennes, ou le quorum n’était pas atteint lors d’une réunion relative à l’avancement des dossiers. Il devait être également rappelé que trois élus de la majorité sont concernés par l’installation du champ éolien sur leurs terres. Tout comme le fait, que dès le départ, le projet était essentiellement basé sur du communal. Depuis, des terrains privés ont été retenus.
Un autre aspect non moins surprenant devait être souligné. En cette période où l’on demande à la population d’économiser l’eau, il est pour le moins étonnant d’apprendre que la commune ne paye pas la sienne. D’où peut-être des dépenses incontrôlées ?
Bien d’autres sujets devaient être abordés comme celui sur le dernier budget ou, encore une fois, le soin de le présenter a été confié au comptable public. Comme si les élus concernés ne possédaient pas les compétences nécessaires pour s’acquitter de cette tâche des plus importante pour la vie de la commune.
Il devait également être question du festival de théâtre dont la qualité et la tenue attire de nombreux spectateurs à la recherche des aspects culturels dans l’arrière-pays. Pierre Contet devait se féliciter de cette initiative et amener sa réflexion pour aller encore plus loin.
Pour ce qui concerne la propreté du village, la proposition est toute simple et pleine de bon sens : « Quand le village est sale, il faut le nettoyer ». Rien de plus juste en effet, mais sans exclure toutefois, il nous semble, l’aide à apporter aux citoyens pour qu’ils puissent effectivement contribuer à entretenir leur village propre.
La question de la sécurité
Pour ce qui concerne la sécurité, en n’en pas douter, la déviation va être un élément important. Sur ce chapitre, il serait temps que cette perspective se conjugue plus que par des mots, avec l’osmose indispensable, à réaliser avec le village. Pour le moment, disons le clairement, rien n’a bougé. Le village ancien, dans sa structure, étant le même depuis ces dix dernières années, des commerces en moins, des appartements à l’abandon, pour lesquels aucun support logistique n’est apporté aux propriétaires pour faire autrement. Et l’on nous parle d’un prochain lotissement alors que de trop nombreux appartements sont inoccupés dans le village ?
Mais la sécurité, c’est aussi la caserne des pompiers qui reste un vœu pieu.
C’est également comme devait le dire un intervenant dans le débat, la mise en sécurité de la nappe phréatique. D’après un expert, si un accident venait malheureusement à se produire et où des hydrocarbures seraient déversés, soixante années seraient nécessaires pour que les dégâts soient réparés. Qu’attend-on pour prendre certaines mesures, ne serait-ce dans un premier temps, qu’une concertation entre les spécialistes, les élus, les pompiers ? Affaire à suivre !
La réunion, dans une ambiance des plus amicale, devait se poursuivre autour de la galette et des meilleurs crus de notre terroir.
Joseph Jourda